Près de Toulouse, ce « château de hobbits » habité par un SDF devra être démonté

A local resident looks at an atypical house made from recycled foam, occupied by its builder David, a homeless local, in Tournefeuille near Toulouse, south-western France, on December 28, 2022. (Photo by Valentine CHAPUIS / AFP)
VALENTINE CHAPUIS / AFP A local resident looks at an atypical house made from recycled foam, occupied by its builder David, a homeless local, in Tournefeuille near Toulouse, south-western France, on December 28, 2022. (Photo by Valentine CHAPUIS / AFP)

FRANCE - C’est une histoire peu banale, près de Toulouse. Un château miniature fait de mousse recyclée captive les promeneurs à Tournefeuille en Haute-Garonne, mais son créateur, un SDF qui y vit, a été sommé de le démonter, une décision à laquelle il refuse de se plier, a constaté ce mercredi 28 décembre l’AFP.

Haute de plus de deux mètres, les passants y voient une « maison aux hérissons », une « cabane de hobbits » ou de « lutins », mais à la veille de Noël, il a reçu une mise en demeure de la mairie, pour évacuer les lieux.

« Cela fait râler, il ne dérange personne, et c’est joli, franchement », peste Laurent Mahout, 38 ans, un habitant de cette banlieue résidentielle de Toulouse, qui a l’habitude d’emmener sa fille de 6 ans sur place le dimanche, journée pendant laquelle David, le SDF de 53 ans, organise bénévolement des ateliers de création pour les enfants.

La cabane aux allures de décor de conte de fées est apparue sur les rives de la rivière Touch, au printemps, jouxtant un sentier public fréquenté par des sportifs et les promeneurs.

La construction, bordée d’arbres et de réverbères factices et d’un arbre à peluches, est en réalité une maison de fortune pour le sans-abri, ancien animateur en camping ou centre de loisirs.

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Son appartement a été squatté

« Un jour une dame âgée est passée devant ma tente et m’a dit : ’ce n’est pas très propre’. (...) Alors j’ai construit ça », explique dans un sourire David, qui a souhaité taire son nom de famille.

Dans la rue depuis un an et demi, après que son appartement a été squatté, il espère rester dans son logis jusqu’à la fin de l’hiver et peste contre la méthode employée par la mairie pour le déloger.

Fabriqué uniquement en mousse, récupérée dans une benne de déchets, puis découpée et repeinte par ses soins, l’abri s’est petit à petit transformé en un véritable château miniature. « J’ai fait ça pour les passants, dit-il. C’est quand même plus agréable à voir qu’une tente ».

« La cabane a évolué au fil des mois, c’est génial, c’est magique », rapporte Souhail Amirouch, 28 ans, un habitant du quartier, qui ne savait pour autant « pas que quelqu’un vivait dedans ».

« C’est en mousse, donc si cela prend feu la personne peut mourir et cela pourrait se propager », redoute une porte-parole de la mairie, précisant qu’en cas d’incendie, « la responsabilité du maire pourrait être engagée » car la cabane se trouve sur le domaine public.

Pour autant, la municipalité se défend de pousser l’homme à la rue. « La mise en demeure est prorogée jusqu’à ce qu’on trouve une solution », indique-t-elle, précisant vouloir « traiter le volet social » avant de statuer sur le sort de l’abri de fortune.

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