Pour la présidentielle 2027, Jordan Bardella promet de ne pas être le « Emmanuel Macron de Marine Le Pen »

La présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale s’est présentée comme « la candidate naturelle » de son camp, près de quatre ans avant la prochaine élection.

Pour la présidentielle 2027, Jordan Bardella promet de ne pas être le « Emmanuel Macron de Marine Le Pen » (photo d’illustration prise en 2022)
ALAIN JOCARD / AFP Pour la présidentielle 2027, Jordan Bardella promet de ne pas être le « Emmanuel Macron de Marine Le Pen » (photo d’illustration prise en 2022)

POLITIQUE - Il ne trahira point. Jordan Bardella le promet, en tout cas. Invité de la matinale de CNews et Europe 1 ce mardi 19 septembre, le président du Rassemblement national a été amené à réagir à la déclaration de Marine Le Pen, la veille sur TF1, à propos de 2027. Celle qui a déjà participé deux fois à la course à l’Élysée, en 2017 puis en 2022, s’y est présentée comme « la candidate naturelle » de l’extrême droite à la prochaine échéance, dans plus de trois ans.

Pas de quoi tourmenter son dauphin, Jordan Bardella. « Si elle décide d’être candidate à l’élection présidentielle, je serais évidemment l’un de ses premiers soutiens et peut-être même le premier », a-t-il ainsi expliqué sur CNews, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous, au lendemain d’une rentrée politique qui aura pu lui permettre de mesurer sa popularité auprès des militants de son parti.

Pour le président du Rassemblement national, a-t-il expliqué, Marine Le Pen est la mieux placée dans son camp parce qu’elle a « atteint un niveau de légitimité et de popularité où l’ensemble des constats comme des solutions qu’elle a posés sur la table sont plébiscités par une majorité de Français ».

Un « ticket » Le Pen - Bardella ?

Quant à la question de savoir s’il pourrait se dresser contre la cheffe en 2027, Jordan Bardella se veut clair : aucune chance. « Celui qui pense pouvoir nous opposer avec Marine Le Pen n’est pas né. Nous avons une relation de confiance très forte, elle m’a beaucoup donné en politique. Je lui dois en grande partie ce que je suis devenu politiquement aujourd’hui », a-t-il ainsi expliqué avant d’ajouter « je ne serais pas le Emmanuel Macron de Marine Le Pen. »

Une remarque qui fait référence à la stratégie du président de la République actuel, qui avait préparé sa première candidature à l’Élysée en soutenant officiellement François Hollande dans les années précédant 2017, avant de lancer à la surprise générale son aventure en solitaire. « Je sais à qui je dois d’être là », répétait en l’occurrence celui qui était ministre de l’Économie, avant de finalement franchir le pas et se lancer dans la course présidentielle.

Du côté de l’extrême droite, les dernières sorties médiatiques des deux dirigeants semblent plutôt parachever une clarification des rôles entamée ce week-end, à l’occasion des universités d’été du Rassemblement national.

Interrogés par plusieurs journalistes sur une rumeur qui prêtait à Marine Le Pen l’intention de nommer Jordan Bardella à Matignon en cas de victoire en 2027, les deux intéressés s’étaient d’abord contentés de ne pas démentir, sourire en coin. « Oui, Jordan Bardella fera un très bon Premier ministre », avait ensuite estimé samedi soir Marine Le Pen face à une caméra de France 5, dans une séquence diffusée ce lundi. Une façon, aussi, de laisser le président du RN à sa place.

À voir également sur Le HuffPost :

Crise des migrants à Lampedusa : Darmanin s’attaque au RN, coupable de « tourisme électoral »

Lampedusa : quel est ce pacte migratoire européen, au centre des débats avec la crise en Italie ?

VIDÉO - Salvini et Le Pen contre la "submersion migratoire"