Moscou a promis une enquête sur Navalny, dit Conte, le Kremlin réfute

ROME (Reuters) - Vladimir Poutine s'est engagé à créer une commission d'enquête sur le malaise dont a été victime son opposant Alexeï Navalny, a déclaré le président du Conseil italien Giuseppe Conte, qui dit s'être entretenu avec le président russe, une affirmation réfutée par le Kremlin qui évoque un "malentendu".

Alexeï Navalny a été victime d'un malaise le mois dernier à bord d'un avion entre la Sibérie et Moscou après avoir bu du thé à l'aéroport. Il est désormais hospitalisé en Allemagne, qui dit être parvenue à la conclusion qu'il a été empoisonné. La Russie dément toute implication.

"Le président Poutine m'a assuré (au cours d'une récente conversation) que la Russie avait l'intention de tirer au clair ce qui s'est passé et il m'a dit qu'il allait créer une commission d'enquête et qu'il était prêt à collaborer avec les autorités allemandes", a dit Giuseppe Conte dans une interview publiée jeudi par le journal Il Foglio.

Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, a toutefois réfuté les déclarations de Giuseppe Conte, évoquant un possible malentendu.

Selon Dmitri Peskov, rien ne permet à ce jour d'ouvrir une enquête sur la maladie dont souffre Alexeï Navalny. Aucune preuve n'étaye l'hypothèse de l'empoisonnement et Moscou n'a reçu aucune information médicale de Berlin, a-t-il dit.

(Giulia Segreti; version française Bertrand Boucey et Nicolas Delame)