Pourquoi la République démocratique du Congo rétablit la peine de mort

Des soldats vus à Sake, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), le 1er mars 2024.   - Credit:CHINE NOUVELLE/SIPA
Des soldats vus à Sake, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), le 1er mars 2024. - Credit:CHINE NOUVELLE/SIPA

Le gouvernement de la République démocratique du Congo a décidé de reprendre les exécutions capitales, notamment contre les militaires accusés de trahison ; et ce dans un contexte de guerre dans l'est du pays. C'est ce qui ressort d'une circulaire signée mercredi 13 mars par la ministre de la Justice, Rose Mutombo. Le rétablissement des exécutions vise à « débarrasser l'armée de notre pays des traîtres […] et d'endiguer la recrudescence d'actes de terrorisme et de banditisme urbain entraînant mort d'homme », s'est-elle expliquée,ajoutant que le rétablissement des exécutions vise à débarrasser l'armée des traîtres. Le texte vise également les auteurs de « banditisme urbain entraînant mort d'homme ».

C'est en février dernier que le vice-Premier ministre de la Défense nationale Jean-Pierre Bemba avait annoncé avoir soumis cette recommandation « lorsqu'il s'agit de cas de trahison au sein des FARDC », lors d'un conseil supérieur de défense présidé par le président Félix Tshisekedi en février. Le texte a ensuite été soumis au ministère de la Justice avant d'être remis au chef de l'État, qui a tranché.

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Fin du moratoire de 2003

La peine de mort n'a pas été appliquée depuis 2003 et la signature d'un moratoire sous le régime du président Joseph Kabila (2001-2019), même si des condamnations à mort continuent d'être prononcées. Pour la ministre de la Justice « ce moratoire était, aux [...] Lire la suite