Pourquoi parle-t-on d'« été indien » ?

Survenant en automne sur le continent nord-américain, l'été indien marque une brève accalmie avec le climat plus froid caractéristique de la saison, avec des températures élevées sur quelques jours. (Photo d'illustration.)  - Credit:SEBASTIAN KAHNERT / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP
Survenant en automne sur le continent nord-américain, l'été indien marque une brève accalmie avec le climat plus froid caractéristique de la saison, avec des températures élevées sur quelques jours. (Photo d'illustration.) - Credit:SEBASTIAN KAHNERT / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP

Très employée au Canada, l'expression « été indien » s'est aussi frayé un chemin en France, où l'on parlait autrefois d'été de la Saint-Denis. Survenant habituellement entre le début d'octobre et la mi-novembre, cette expression, largement popularisée par la chanson du même nom de Joe Dassin, désigne une courte période de chaleur entre l'automne et l'hiver, bien loin de l'été.

L'expression est employée pour la première fois dans le livre Letters from an American Farmer, écrit par un soldat américano-normand, John Hector St. John de Crèvecoeur à la fin du XVIIIe siècle. Dans cet ouvrage, l'auteur évoque un froid sévère, propre à l'hiver, précédé par une période brumeuse mais douce, baptisé « Indian Summer ».

Son origine est incertaine

Pour trouver l'origine de l'expression, la tâche se complique. Parmi le flot d'hypothèses sur sa provenance, la plus susceptible de se rapprocher de la vérité est celle selon laquelle ce terme viendrait du comportement des Indiens nomades. Ils profitaient du temps calme pour achever leurs récoltes et emmagasiner les vivres pour se préparer à la vague de froid hivernal proche. Ils quittaient alors leurs campements d'été pour ceux dans les forêts, où ils pratiquaient la chasse durant l'hiver.

D'autres pensent qu'il s'agit d'un terme transmis par les marins anglais de l'époque qui, à force de passer d'une mer à l'autre, auraient observé des similitudes entre l'automne nord-américain et celui des Indes.

À LIRE AUSSIIncendies au Québec [...] Lire la suite