Pourquoi LVMH recrute des apprentis aux États-Unis

D’ici 2025, LVMH va devoir recruter quelque 22 000 salariés – parmi lesquels de nombreux couturiers, maroquiniers, bottiers, joailliers, horlogers, etc. : tous ces “métiers d’excellence” qui font la réputation des marques chapeautées par le leader mondial du luxe.

Ce chiffre constitue “un record”, souligne Bloomberg, qui consacre une enquête au “défi” auquel se trouve aujourd’hui confronté le secteur du luxe dans son ensemble : “Répondre à la forte demande en produits haut de gamme alors que les métiers de l’artisanat ne séduisent plus.”

Chez le tailleur Raffaele Caruso, par exemple, on cherche “désespérément” du personnel. “Depuis un an, c’est mon obsession”, confie Marco Angeloni. Le PDG de l’entreprise intalienne rapporte que la pandémie a exacerbé la pénurie de main-d’œuvre. “De nombreuses entreprises, en Italie et ailleurs, ont fermé ou réduit leur production, envoyant des artisans expérimentés en retraite anticipée et obligeant les jeunes employés à se tourner vers d’autres secteurs.”

Former la prochaine génération d’artisans du luxe

Même scénario pour le chausseur suisse Bally, chez lequel des postes d’ouvriers spécialisés ne sont pas pourvus. Nicolas Girotto, le PDG, explique que la tendance dans le secteur du luxe est à une “croissance constante”, mais que le recrutement ne suit pas.

Pour LVMH, maison mère de plus de soixante-dix marques de prestige, “former la prochaine génération d’artisans du luxe est devenu une mission essentielle”, poursuit le média américain. Et si la plupart de ses apprentis sont encore basés en France, en Italie et en Suisse, le groupe tente désormais de recruter également ailleurs – aux États-Unis, notamment.

À New York, LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton et Tiffany se sont récemment associés au Fashion Institute of Technology et au Studio Jewellers pour mettre au point des formations théoriques et techniques. Tiffany a également lancé un programme en partenariat avec la Rhode Island School of Design, en exportant au passage le modèle français de la formation en alternance, qui n’existe pas aux États-Unis – du moins pas dans les métiers du luxe.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :