Pourquoi envoyer tant de poissons dans l’espace ?

Le 25 avril, la Chine a envoyé dans l’espace 3 humains, 4 poissons-zèbres (Danio rerio) et quelques grammes d’algues.

Fin mai, les poissons se portaient toujours bien dans la station spatiale Tiangong, rapporte le site Popular Science.

Les trois astronautres chinois (ou taïkonautes) Li Guangsu, Li Cong et Ye Guangfu saluent la foule avant leur départ pour la station spatiale Tiangong. Le 25 avril 2024. . PHOTO GREG BAKER/AFP
Les trois astronautres chinois (ou taïkonautes) Li Guangsu, Li Cong et Ye Guangfu saluent la foule avant leur départ pour la station spatiale Tiangong. Le 25 avril 2024. . PHOTO GREG BAKER/AFP

L’occasion pour le site américain d’actualités scientifiques d’expliquer pourquoi il est si important d’envoyer des poissons dans l’espace.

Ces animaux permettent de comprendre comment le corps des humains s’adapte à ces conditions de vie si particulières.

“Les êtres humains sont compliqués à étudier, d’autant plus si vous voulez suivre les changements depuis la naissance. C’est là qu’interviennent les poissons.”

Le site américain “Popular Science”

Les premiers poissons voyageurs de l’espace étaient deux choquemorts (Fundulus heteroclitus) qui sont restés trois mois dans Skylab, la première station spatiale américaine.

C’était en 1973.

 Le choquemort (“Fundulus heteroclitus”) est la première espèce de poisson à être allée dans l’espace, en 1973. . PHOTO rian Gratwicke/CREATIVE COMMONS
Le choquemort (“Fundulus heteroclitus”) est la première espèce de poisson à être allée dans l’espace, en 1973. . PHOTO rian Gratwicke/CREATIVE COMMONS

“Pendant les trois premières semaines, ils étaient totalement désorientés dans le sac en plastique qui leur servait d’aquarium à cause de l’absence de la gravité terrestre”, raconte Popular Science.

Mais “ils ont fini par retrouver leurs repères et nager correctement”.

Cinquante ans plus tard, un aquarium spécial héberge les poissons-zèbres de la station spatiale chinoise afin de leur offrir les meilleures conditions de vie et de reproduction.

Ces animaux alliés des chercheurs, y compris sur Terre, permettent d’étudier les effets de la microgravité, qui, comme le souligne Popular Science, “vont bien plus loin que la seule apesanteur”.

La microgravité altère en effet “presque toutes les fonctions du corps, des os au cœur et au cerveau”. Il y a quelques années, une étude portant sur des médakas (Oryzias latipes) élevés dans la Station spatiale internationale (ISS) a montré les effets délétères de la microgravité sur la densité des os.

À la différence des poissons-zèbres, le poisson-crapaud (“Opsanus tau”) est un gros poisson qui peut mesurer jusqu’à 35 centimètres. . PHOTO ERICKSON SMITH/CREATIVE COMMONS
À la différence des poissons-zèbres, le poisson-crapaud (“Opsanus tau”) est un gros poisson qui peut mesurer jusqu’à 35 centimètres. . PHOTO ERICKSON SMITH/CREATIVE COMMONS

Bien d’autres espèces de poissons participent à la science spatiale.

“Par exemple, le plus gros et certainement le plus laid, un poisson-crapaud (Opsanus tau), s’est envolé à bord de la navette américaine Columbia à la fin des années 1990 afin que les scientifiques étudient comment le cerveau se réadaptait à la gravité terrestre à leur retour”, rappelle Popular Science.

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