Pourquoi envoyer ses enfants en pension à l’étranger ?

Janka Zöller est partie en pension quand elle avait 10 ans. Elle en a gardé un excellent souvenir et, après quelques années à travailler à l’étranger, cette allemande a ouvert son agence de placement en internat, dénommée Töchter und Söhne (Filles et fils). Elle conseille et oriente les enfants de familles souvent très aisées vers des pensionnats au Royaume-Uni, aux États-Unis, au Canada, mais aussi en Allemagne.

Le quotidien Die Zeit l’a rencontrée pour comprendre l’intérêt d’envoyer sa progéniture étudier souvent à des milliers de kilomètres surtout quand on vit dans un pays où l’école publique est gratuite. Le prix est en effet un facteur déterminant car une année coûte dans les pensionnats privés allemands entre 20 000 et 50 000 euros par année scolaire, tandis que les établissements suisses facturent souvent plus de 100 000 francs suisses, soit environ 104 000 euros.

Plusieurs facteurs poussent les parents – du moins ceux qui peuvent se le permettre – à faire ce choix. Tout d’abord, la crise de l’école publique. “Les problèmes dans les écoles publiques se sont aggravés, notamment pendant la pandémie, avec pour maître mot la pénurie d’enseignants”, souligne Janka Zöller. Dans les pays anglo-saxons, où le secteur public est moins développé, le privé est souvent un choix plus évident, et il est d’ailleurs fréquent que les parents s’endettent pour payer la scolarité de leurs enfants.

Un ticket pour l’élite

En contrepartie, les conditions d’éducation sont souvent particulièrement bonnes, notamment parce que les effectifs sont limités, “des classes petites ou très petites ne comptant parfois pas plus de dix élèves”. Certains établissements proposent également de passer le baccalauréat international. Les frais de scolarité comportent tout un éventail attractif d’activités extrascolaires comme la musique ou le sport. “Mais oui : c’est un privilège lorsque les familles peuvent payer les frais d’internat – et il est important que les enfants le reconnaissent”, note Janka Zöller.

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