Pourquoi Charles III n’abdiquera pas

Contrairement à ses « confrères » et cousins, le roi d’Angleterre a été sacré et oint d’huile sainte.  - Credit:Andrew Milligan / Avalon / MAXPPP / PHOTOSHOT/MAXPPP
Contrairement à ses « confrères » et cousins, le roi d’Angleterre a été sacré et oint d’huile sainte. - Credit:Andrew Milligan / Avalon / MAXPPP / PHOTOSHOT/MAXPPP

Les ennuis de santé du roi Charles III ont conduit à bien des spéculations sur son avenir sur le trône britannique, certains allant jusqu'à s'interroger sur une éventuelle abdication du souverain… Une discussion théorique ? Moins qu'on ne le croit, à l'aune des comportements monarchiques contemporains.

Longtemps les têtes couronnées mouraient en poste, sauf circonstances exceptionnelles, souvent révolutionnaires qui menaient à l'exil – version Charles X –, à l'échafaud – de Charles Ier d'Angleterre décapité en 1649 à Louis XVI – ou au peloton d'exécution – Nicolas II…

Abdiquer comme Juan Carlos ou Margrethe II ?

Demeure que le XXIe siècle sera le siècle de l'abdication comme mode classique de fin de règne. Elle peut être une tradition familiale, comme aux Pays-Bas : les Orange-Nassau abdiquent toujours au profit de leurs successeurs, la couronne passant ainsi de la reine Wilhelmine à la reine Juliana, puis de la reine Beatrix au roi Willem-Alexander. Elle peut être le fruit de la pression populaire, comme avec Juan Carlos d'Espagne qui, acculé par les scandales, renonça à la couronne en 2014 au profit de son fils, Felipe VI. Ce qui peut se combiner avec le souhait du roi de prendre « sa retraite », version Albert II de Belgique en 2013.

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