Pourquoi les Britanniques ont-ils raison de s’interroger sur la menace des Frères musulmans à l’université ?

Le Royaume-Uni a été pendant des mois le théâtre de manifestations pro-palestiniennes et pro-Hamas.  - Credit:SOPA Images/SIPA / SIPA / SOPA Images/SIPA
Le Royaume-Uni a été pendant des mois le théâtre de manifestations pro-palestiniennes et pro-Hamas. - Credit:SOPA Images/SIPA / SIPA / SOPA Images/SIPA

Le Royaume-Uni a été pendant des mois le théâtre de manifestations pro-palestiniennes et pro-Hamas durant lesquelles des slogans appelant à l'éradication de l'État d'Israël (« from the river to the sea »), des appels au meurtre des Juifs et des drapeaux de Daech ont été brandis. Il aura fallu près de cinq mois pour que – après les alertes de l'ancienne ministre tory de l'Intérieur Suella Bravemann (qui fut pour cela mise à pied) et la révolte du député conservateur Lee Anderson qui accusa publiquement le maire de Londres, Sadiq Khan, d'avoir cédé le contrôle de la ville aux islamistes (il fut exclu du Parti conservateur avant d'être traité d'islamophobe par le maire) – le Premier ministre Rishi Sunak clarifie enfin sa vision du problème et propose des mesures contre le « poison de l'extrémisme », sans lâcher le mantra de l'équivalence des menaces de l'islamisme et de l'extrême droite.

Les réponses des autorités britanniques ont pu apparaître naïves et timorées surtout comparées à la politique volontariste du ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin, que la loi « sur le séparatisme » a libéré d'un certain nombre d'entraves administratives.

Il me semble pourtant que les Britanniques ont pris une certaine avance dans le domaine de l'analyse de la menace en s'intéressant à ce que fait l'islamisme au monde académique. L'université est aussi bien, je peux en témoigner, un lieu du problème que de sa résolution active.

Une analyse du monde universitaire néces [...] Lire la suite