Pourquoi les élections générales en RDC suscitent autant d’inquiétudes

Quelque 44 millions de personnes, soit près de la moitié de la population, doivent voter ce mercredi pour ce quadruple scrutin.  - Credit:Mosa'ab Elshamy/AP/SIPA
Quelque 44 millions de personnes, soit près de la moitié de la population, doivent voter ce mercredi pour ce quadruple scrutin. - Credit:Mosa'ab Elshamy/AP/SIPA

En République démocratique du Congo, près de 44 millions d'électeurs sont attendus dans les bureaux de vote ce mercredi 20 décembre à partir de 6 heures pour un quadruple scrutin : présidentielle, législatives, provinciales et municipales, dans un climat politique et sécuritaire tendu. Au risque de faire basculer le pays ? La question mérite d'être posée, car cet immense pays d'Afrique centrale aux quelque 100 millions d'habitants (dont près de 44 millions d'électeurs) a une histoire politique agitée, souvent violente, et ses premières élections pluralistes ne datent que de 2006. « Le Congo est en train de consolider sa démocratie », tranchait pourtant le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya, traduisant l'engagement des autorités à tenir dans les temps ces élections générales.

Le président sortant, Félix Tshisekedi, 60 ans, brigue un second mandat de cinq ans face à une opposition morcelée, qui n'a pas su s'entendre sur un candidat commun pour aborder cette élection à un seul tour. Mais surtout, alors que plus de 100 000 candidats sont sur les rangs pour les quatre scrutins, c'est d'abord l'organisation qui représente un vrai défi, dans ce pays pauvre de 2,3 millions de km2 (soit 4 fois la France, 80 fois la Belgique) dépourvu d'infrastructures.

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