Position sur le Hamas: "Au moins une quinzaine de parlementaires" de LFI sont "menacés de mort"

"Inadmissible". Mathilde Panot, cheffe de file des députés insoumis, a indiqué ce mardi à l'Assemblée nationale qu'"au moins une quinzaine de parlementaires de son groupe sont directement menacés de mort", en raison de la position du mouvement de Jean-Luc Mélenchon depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël.

"Basculement"

"Nous avons trois des nôtres qui sont sous raid téléphonique avec des appels absolument constants, un des nôtres dont la famille a été visée et directement menacée de mort", a également expliqué Mathilde Panot, précisant que chaque menace donnait lieu à des plaintes.

"Nous attendons que les autorités publiques prennent la mesure de ce qui est en train de se passer dans notre pays", a alerté la députée du Val-de-Marne, soulignant "un basculement de seuil qui est inadmissible".

"Nous sommes les partisans de la paix"

LFI refuse de qualifier le mouvement islamiste de terroriste, contrairement au reste de la classe politique, mais condamne des "crimes de guerre", justifiant sa position par le droit international. Le parti a été largement critiqué après son communiqué initial, le jour des attaques du Hamas contre Israël, se voyant accusé par exemple par Élisabeth Borne, sur BFMTV, de "renvoyer dos-à-dos" une "organisation terroriste" et "un état démocratique".

"Nous sommes les partisans de la paix", a défendu Mathilde Panot ce mardi, faisant le lien entre son discours et la "ligne diplomatique traditionnelle de la France depuis Charles de Gaulle".

"Nous ne voulons pas que ce qui se passe en Israël et Palestine continue avec un nombre de dizaines de milliers de vies que nous pouvons épargner si la France se met à parler d'une voix forte pour appeler au cessez-le-feu immédiat", a-t-elle expliqué.

Article original publié sur BFMTV.com