Policiers tués dans le Nord : leurs enfants seront pupilles de la Nation, annonce Macron

POLITIQUE - « Nous veillerons sur vous. » Emmanuel Macron a rendu hommage ce jeudi 25 mai à Paul Medeiros, Manon Raux et Steven Gréblac, les trois policiers tués quatre jours plus tôt dans un accident de la route à Villeneuve-d’Ascq, dans le Nord, et eu une pensée pour leurs enfants.

Exprimant son « respect et sa considération », le chef de l’État a en effet indiqué que leurs enfants seraient pupilles de la Nation. « Nous pensons à vous, à cet enfant qui va naître et qui sera pupille de la Nation », a-t-il ainsi lancé à l’adresse de la compagne de Paul Medeiros, lors de son discours d’hommage. « Son père a donné sa vie en exerçant sa mission de servir et de protéger, alors nous veillerons sur vous deux. »

Ce sera également le cas pour Robin, le jeune fils de Steven Gréblac. « En mémoire de lui (...), héros discret teinté de pudeur et de dévouement », « Robin sera pupille de la nation », a ainsi confirmé le président de la République. Avant de saluer « tous ceux qui risquent leur vie et parfois la perdent pour en sauver tant d’autres. »

Qu’est-ce que cela implique ?

En 2018, on dénombrait quelque 3 000 pupilles de la nation. Jusqu’en 1990, cette « qualité » était réservée aux enfants de moins de 21 ans victimes de guerre. Depuis, le statut s’étend aux victimes d’actes de terrorisme et de piraterie.

Désormais, « les enfants de magistrats, de policiers, de l’administration pénitentiaire ou des douanes (...) décédés des suites d’une blessure contractée ou aggravée du fait d’un acte d’agression survenu au cours de l’accomplissement d’une mission de sécurité publique » peuvent également bénéficier du statut. Au même titre que les enfants de professionnels de santé tués en exercice, ou d’élus agressés en raison de leur mandat.

Les pupilles bénéficient d’un accompagnement personnalisé à vie. Pour cela, un budget de 800 000 à 1 million d’euros est alloué à l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG), chaque année.

Selon sa situation familiale, l’enfant reçoit une aide à la vie quotidienne, des étrennes, un chèque pour ses 18 ans. L’office peut également être amené à financer une première voiture, un ordinateur, ou des études supérieures. L’inscription à l’université leur est également gratuite.

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