La police japonaise à la recherche de suspects après l'inscription du mot "toilettes" sur un sanctuaire

Les autorités japonaises recherchent activement plusieurs personnes soupçonnées d'avoir écrit au spray le mot "toilettes" sur un sanctuaire à Tokyo érigé à la mémoire des soldats japonais morts pour leur pays de 1868 à 1951, rapporte ABC News.

Le mot choisi par les auteurs a été inscrit dans un contexte de protestation contre le rejet en cours des eaux usées radioactives traitées de la centrale nucléaire de Fukushima.

Les graffitis, de couleur rouge, ont été découverts samedi 1er juin sur un pilier de pierre à l'entrée du sanctuaire Yasukuni.

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux chinois, un homme qui se présente comme "Iron Head" a critiqué le rejet dans l’océan des eaux usées de la centrale nucléaire endommagée.

"Face à l'autorisation du gouvernement japonais de rejeter les eaux usées nucléaires, pouvons-nous faire quelque chose?", demande l'homme. "Non, je vais leur donner de la couleur pour voir."

La piste chinoise

Dans une autre partie de la vidéo prise de nuit, "Iron Head" semble uriner sur le pilier et utiliser de la peinture en aérosol pour écrire "toilet" en anglais.

La police de Tokyo enquête sur au moins deux suspects, la personne qui apparaît dans la vidéo et une autre qui a tourné, selon des médias japonais dont la chaîne télévisée NHK et l'agence de presse Kyodo News. Selon ces mêmes sources qui indiquent que les graffitis ont été nettoyés, l'incident s'est produit vendredi soir, après la fermeture du sanctuaire.

Selon ABC News, le rejet des eaux usées de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima est vivement critiqué notamment par des groupes de pêcheurs mais aussi de pays voisins, en particulier la Chine, qui a imposé une interdiction sur toutes les importations de fruits de mer japonais immédiatement après le début du déversement en août.

Article original publié sur BFMTV.com