Virginie Efira (Police, France 2) : "Avant, je ne faisais que des comédies et je me forçais à être drôle"

Avec ce beau rôle tout en nuances et en intériorité, qu’aviez-vous à cœur de défendre ?

Virginie Efira : Le film démarre à un moment particulier pour mon personnage, qui a un choix personnel à faire. Virginie, qui est mariée, est enceinte de son amant et décide d’avorter. Une décision très intime liée, pour elle, à des questionnements presque métaphysiques sur la vie. J’aimais bien que cette disposition du corps et de l’esprit l’amène à basculer et à sortir du cadre de sa mission de policier. L’autre aspect qui m’intéressait, dans l’histoire, c’est l’idée de mener une lutte contre quelque chose que l’on pense injuste. Avoir une conscience libre contre l’autorité, c’est un beau chemin à prendre. Qu’importe l’issue : essayer, c’est déjà se sauver.

Et vous, quel rapport avez-vous à l’autorité ?

Contrarié. J’ai eu un père aimant, assez autoritaire, mais juste. Pourquoi je parle de ça ? Je remonte aux origines parce que tout a un lien avec l’enfance. À la maison, il y avait des règles, je ne les outrepassais pas. Je n’étais pas une rebelle. Aujourd’hui, je pense qu’il faut toujours interroger l’autorité pour ne pas être juste dans une position de soumission. Il faut apprendre à dire non. Pas transgresser pour transgresser, je n’ai pas cette personnalité-là. Interroger le juste, avant d’interroger la hiérarchie, j’y crois.

Qu’Anne Fontaine vous rappelle, dix ans après Mon pire cauchemar, film dans lequel vous aviez joué, q...

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