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Polar – Mormon, faussaire et tueur… l’extraordinaire Mark Hofmann

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Peut-on naître mormon, devenir un des plus grands faussaires littéraires de tous les temps et finir derrière les barreaux au mobile d'un double meurtre à la bombe ? La réponse est oui, et ce n'est pas un roman, mais une « narrative non-fiction », c'est-à-dire que tout est vrai. Sous la plume vive du journaliste britannique Simon Worrall, et à partir de la réapparition soudaine d'un manuscrit inédit de la poétesse américaine Emily Dickinson, on découvre la vie – et l'œuvre ! – de Mark Hofmann, à la personnalité fascinante.

Naissance dans une communauté mormone, dissidence intellectuelle, désir de vengeance, méfaits spectaculaires, chaos de mensonges et chute vertigineuse de celui qu'on croyait père de famille respectable et fin connaisseur. Mais au-delà du portrait, l'enquête érudite initie le lecteur à la culture mormone et aux joies de l'imposture, conviant l'Histoire, les neurosciences, la graphologie et la chimie – où comment faire vieillir l'encre à l'aide d'une moustiquaire et d'un aspirateur ! Le collectionneur de pièces rares était un fournisseur de manuscrits bidons, qui préférera tuer plutôt qu'être pris… superbe !

Le faussaire de Salt Lake City, de Simon Worrall. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Nathalie Peronny (Marchialy, 400 p., 22 €).

L'extrait qui tue

Par une fraîche et piquante journée d'automne, j'ai remonté l'allée du Homestead, la maison d'Emily Dickinson, située à Amherst, dans le Massachusetts. Les sapins du Canada plantés devant l'é [...] Lire la suite