Polar – Maxime Chattam : course contre les monstres

Maxime Chattam, pour la parution de
Maxime Chattam, pour la parution de

« Quand on lutte contre les monstres, il faut prendre gare de ne pas devenir monstre soi-même », aphorisait Nietzsche. Une leçon à retenir pour la flic Ludivine qui traque Charon. C'est ainsi que l'on baptise le tueur responsable d'un premier charnier de 17 femmes assassinées dans les années 1980, le sexe garni d'une tête d'oiseau décapité… Si vous avez déjà le cœur au bord aux lèvres, passez votre chemin. Chattam, le Valdoisien de 46 ans et presque autant de romans, revient à son thème fétiche : la fabrique du mal. Par une descente verticale dans son antre, et son histoire. L'enquête policière doit remonter le temps, tandis qu'au présent il s'agit de sauver Chloé, une jeune mère de famille aux mains du psychopathe qui, tel Edmund Kemper ou Hannibal Lecter (c'est le nom du chien), « chosifie les femmes » et s'excite de leur crainte avant de les broyer. La déviance avec un grand D.

La Constance du prédateur,de Maxime Chattam (Albin Michel, 448 p., 22,90 €).

L'extrait qui tue :

La mangrove se découpait devant la lune naissante, entrelacs d'ombres frémissantes dans la brise tiède du début de soirée.
Un morceau de caroube roulait d'une joue à l'autre dans la bouche de Ludivine, la faisant saliver.
Des vacances bien méritées, loin de la métropole furieuse, un break nécessaire avant le grand changement pour Ludivine Vancker. Pourtant, même au repos, une enquêtrice demeurait une enquêtrice, et ses obsessions continuaient de la hanter à petit feu, comme pour mieux m [...] Lire la suite