Polémiques à l’Eurovision: les organisateurs réfléchissent à de nouvelles règles

En réaction à la dernière édition de l'Eurovision, marquée par plusieurs polémiques, l'Union européenne de radio-télévision réfléchit à de nouvelles règles pour que l'événement reste apolitique.

Les organisateurs du concours de l'Eurovision ont annoncé ce lundi 1er juillet dans une interview accordée à la revue Variety leur décision de réfléchir à de nouvelles règles pour éviter des polémiques comme cette année.

"Nous devons passer en revue les règles et trouver de nouvelles manières pour atténuer l'impact des événements extérieurs (sur le concours)", a déclaré le directeur général adjoint de l'UER, Jean Philip De Tender.

Rappelant que l'Eurovision est "non politique", Jean Philip De Tender a ajouté: "L'événement est devenu si important que l'on voit clairement que les tensions géopolitiques peuvent avoir un impact sur les artistes ."

"La liberté d'expression est la bienvenue. Nous avons vu les manifestations à Malmö. En tant que média du service public, c'est très important que les gens puissent exprimer leurs opinions. Mais l'Eurovision est non-politique et doit le rester."

L'UER envisage parmi ses nouvelles règles de restreindre l'accès aux coulisses et de faire appel à une nouvelle équipe de gestion de crise pour faire face aux potentielles polémiques.

Afin de mieux gérer un événement de cette ampleur, plusieurs nouveaux postes ont également été créés. "Nous nous engageons à ce que le concours ne cesse de grandir", a-t-il ajouté.

La prochaine édition de l'Eurovision se déroulera en mai 2025 en Suisse, pays de Nemo, artiste non-binaire qui a remporté cette année la compétition avec sa chanson The Code.

Après une édition 2024 marquée notamment par des tensions autour de la participation d'Israël et l'élimination avant la finale du candidat néerlandais Joost Klein, Nemo avait estimé que "l'Eurovision avait peut-être besoin de quelques ajustements".

Dans un communiqué publié lundi 13 mai, l'UER avait regretté que certaines délégations n'aient pas "respecté l'esprit des règles" et avait annoncé vouloir régler la situation pour "s'assurer que les valeurs de l'événement sont respectées par tous".

Article original publié sur BFMTV.com