En pleines vacances de Pâques, le Mexique militarise ses plages

“Une semaine sainte de terreur”, titre le quotidien El Financiero. “Saintes fusillades à Cancún et Acapulco”, précise le journal La Crónica de Hoy, qui évoque deux des lieux les plus emblématiques du tourisme au Mexique. L’immense station balnéaire d’Acapulco, sur la côte Pacifique, est notamment la plus prisée des Mexicains en cette période de vacances qui se termineront le 16 avril. L’État de Guerrero, où se situe Acapulco, est également l’un des plus dangereux du pays, car s’y affrontent au moins trois cartels de la drogue, mineurs certes mais néanmoins violents.

Résultats : des morts jusque sur les plages. Lundi 3 avril, quatre personnes ont été tuées et quatre autres blessées lors d’échanges de tirs dans un restaurant qui donne sur une des plages très populaire d’Acapulco. La Cronica de Hoy écrit :

“L’Acapulco du milieu du siècle dernier, avec son glamour, ne fait que survivre dans la mémoire des touristes les plus âgés, comme un mythe. […] Acapulco est devenu peu à peu, inexorablement, un centre important de distribution de drogue […] et Cancún n’a pas appris la leçon.”

Dans cette autre station balnéaire célèbre, côté Caraïbes cette fois, un règlement de comptes entre narcotrafiquants a fait quatre morts, sur la plage même d’un hôtel de luxe.

La garde nationale et la marine

Mardi 4 avril, le ministre de la Défense a détaillé son plan de sécurité pour toute la durée des vacances de Pâques. Plus de 8 500 militaires de la garde nationale et de la marine ont été mobilisés, non seulement à Cancún et à Acapulco, mais dans d’autres destinations touristiques, principalement en bord de mer, comme par exemple la station balnéaire de Mazatlán, surnommée la “perle du Pacifique”, dans l’État de Sinaloa, également l’un des plus dangereux du pays. Des militaires surveillent aussi les routes les plus risquées, là où les enlèvements contre rançon se multiplient.

Pour le président du Conseil national des entrepreneurs du tourisme, repris par le quotidien El Universal, la situation est compliquée :

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