Plan d'économies : Laurent Baumel accuse le gouvernement de «despotisme éclairé»

Le chef de file des députés socialistes, Bruno Le Roux, à l'Assemblée le 16 avril.

Le député socialiste d'Indre-et-Loire ne votera pas en faveur du plan d'économies annoncé par le gouvernement.

Michel Sapin, ministre des Finances et des comptes publics, présentait ce mercredi en conseil des ministres le programme de stabilité 2014-2017. Ce plan, dont le but est d’économiser 50 milliards d’euros d’ici à 2017, fait l’objet d’un rejet de la part de nombreux députés de la majorité. Laurent Baumel, député PS d’Indre-et-Loire, dénonce le manque de flexibilité du gouvernement.

Que pensez-vous des déclarations de Michel Sapin au Monde, selon lesquelles il se montre peu enclin à plier aux demandes des députés ?

Sous les apparences de dialogue et de respect du Parlement sur la forme, l’interview de Monsieur Sapin exprime l’inflexibilité gouvernementale. Le gouvernement se donne raison, et de manière assez ferme. Il ne prend pas en compte les résultats des élections municipales, ni les états d’âme des députés. C’est une expression polie de despotisme éclairé.

Manuel Valls n’a donc pas écouté les députés socialistes qu’il a reçus hier ?

Manuel Valls a été à l’écoute, puisqu’il nous a reçus. Mais sur le fond, il n’a rien fait de majeur. Même les collègues qui ne remettent pas en cause le cas général n’ont pas obtenu grand-chose. C’est une apparence de dialogue, qui ne s’est pas traduit dans les faits. On avait l’impression d’une mise en scène. C’était une tentative de montrer que le groupe dialogue, une opération de communication.

Allez-vous voter contre ce plan, ou vous abstenir, lors du vote au Parlement le 29 avril ?

Je ne peux pas encore vous dire si je voterai contre ou si je m’abstiendrai. Je ne sais pas quelle forme prendra mon vote. Cela dépendra de l’approche collective, notamment de celle du groupe des cent [des députés qui demandent une limitation des économies à 35 milliards d’euros, ndlr]. Une première réunion avait lieu cet après-midi. Les députés présents ont partagé mon constat : dans l’état actuel des choses, on ne peut pas voter pour. (...)

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