Sur la piste de nos peines européennes

L’auteur de thrillers Olivier Bal.  - Credit:Bruno Levy
L’auteur de thrillers Olivier Bal. - Credit:Bruno Levy

Il se croyait plus fort que la mort, l'oligarque serbe Miroslav Horvat. Il baigne pourtant dans son sang, l'arrogant, assassiné sur la terrasse de son penthouse londonien dès les premières pages de ce thriller paneuropéen. Sur la baie vitrée, en lettres de sang : « Ché la mia ferité sia murtale » (« Que ma blessure soit mortelle », en corse). Une île où un flash-back nous entraîne puisque, vingt-six ans plus tôt, Horvat y a séjourné.
D'un côté, nous suivons la trajectoire de deux frères, Théo et Ange, leur bascule dans le crime organisé, naguère petites frappes devenues « pirates » de yachts, jusqu'à ce que tout leur échappe. De l'autre, on entre de plein fouet dans la vie de celle qui tentait de faire plonger le milliardaire, une Française basée à La Haye, enquêtrice pour Europol. Marie Jansen, parfaite en apparence, jusqu'à ce qu'on comprenne ce qui la lie, elle aussi, à cette affaire. Un roman, le septième d'Olivier Bal, qui se donne aux patients, avec, paraît-il, Olivier Norek, la plus belle des cautions, comme conseiller de l'ombre…

Roches de sang, d'Olivier Bal (XO Éditions, 480 p., 21,90 €).

L'extrait qui tue :

Le monde à ses pieds.
Chaque soir, quand son ascenseur privatif s'élève dans la nuit londonienne, Miroslav Horvat a la même pensée. Alors que la cabine de verre file à travers les étages de l'immeuble flambant neuf de Landmark Place, l'homme d'affaires observe les phares des voitures, les lumières des réverbères rapetisser pour n'être bientôt p [...] Lire la suite