La pilote Narine Melkumjan n’a pas retenu que du négatif de ce vol terrifiant dont elle partage la vidéo

Dans cette vidéo particulièrement impressionnante, la pilote Narine Melkumjan partage les images de son vol avec la verrière ouverte.
Capture d’écran Instagram Dans cette vidéo particulièrement impressionnante, la pilote Narine Melkumjan partage les images de son vol avec la verrière ouverte.

AVIATION - Partager son erreur pour éviter aux autres de la commettre. Narine Melkumjan, pilote de voltige néerlandaise a partagé une vidéo particulièrement effrayante sur ses réseaux sociaux, où elle a l’habitude de poster des extraits de ces expériences aériennes.

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Cette vidéo concerne son « deuxième vol d’entraînement de voltige à bord d’un avion Extra 330LX », où tout ne s’est pas passé exactement comme prévu. L’occasion pour elle de faire de la pédagogie pour éviter que son erreur se reproduise avec d’autres voltigeurs.

Lors de ce fameux vol datant de plusieurs années, elle raconte, vidéo à l’appuie, que « la verrière » de son avion « s’est ouverte en vol », après quelques minutes dans les airs. D’entrée, elle indique que cette erreur aurait pu être évitée si elle avait « effectué une vérification visuelle appropriée avant de décoller ».

Et comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous, cette petite erreur concernant une simple « goupille de verrouillage de la verrière » qui n’est « jamais entrée en position verrouillée » lui a causé des dommages particulièrement impressionnants. « Je ne l’ai pas remarqué lors de mes vérifications », admet-elle d’ailleurs dans un long texte qui accompagne sa vidéo.

Elle évoque en effet une « expérience pénible, remplie de bruit, de difficultés respiratoires et de visibilité réduite ». Pire encore, elle affirme que « la partie la plus difficile a probablement été de conserver la puissance » de l’appareil, en échangeant sa vision et sa respiration contre la seule sensation de l’énergie cinétique de son appareil.

Elle confie ensuite avoir attendu près de « 28 heures pour retrouver » une vision normale. De quoi fournir un premier conseil aux pilotes en herbe : « voler sans protection oculaire rendait le vol encore plus difficile qu’il ne l’était déjà ».

« Mise en garde »

Également gênée par le bruit intense, Narine Melkumjan affirme que la seule chose qu’elle entendait dans sa radio était la voix de son entraîneur. Mais la seule phrase qu’elle a été en mesure d’entendre correctement a été « continue de voler ». Ce qu’elle a fait, non sans mal.

Dernière confession et non des moindres pour faire part de son témoignage sans cachotterie : « J’ai également commis l’erreur d’aller au camp d’entraînement juste après m’être remis du Covid-19, sans laisser à mon corps suffisamment de temps pour reprendre pleinement ses forces ». Une erreur de plus lors de son apprentissage qu’il l’oblige aujourd’hui à partager cette vidéo.

Une manière pour elle que son « histoire serve de mise en garde ». « Je regrette d’avoir mis autant de temps à partager cette séquence vidéo. Ce n’est pas facile de reconnaître mes vulnérabilités devant le monde entier », ajoute-t-elle en conclusion de son texte qui rappelle l’importance de prendre en compte ses « lacunes » et les leçons apprises « en cours de route ».

Si son vol s’est finalement bien terminé, elle adresse un ultime message de prudence aux autres adeptes de cette discipline aérienne : « À tous mes collègues pilotes, volez prudemment ». La leçon est désormais retenue.

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