Pillage de la RD Congo : la duplicité de la communauté internationale fait le jeu du Rwanda

Les rebelles du Mouvement du 23 mars sont repartis à l’attaque depuis le 7 février dans le Nord-Kivu, en République démocratique du Congo.  - Credit:Moses Sawasawa/AP/SIPA
Les rebelles du Mouvement du 23 mars sont repartis à l’attaque depuis le 7 février dans le Nord-Kivu, en République démocratique du Congo. - Credit:Moses Sawasawa/AP/SIPA

La République démocratique du Congo, terre bénie des dieux ? L'affirmer n'a rien d'incongru si l'on considère sa démographie, sa position géographique ou ses incroyables ressources naturelles. Une condition essentielle à son déploiement demeure malheureusement absente de ce tableau : la paix.

Car on le sait, le Mouvement du 23 mars – milice communément appelée M23 – impose chroniquement la terreur à la frontière de l'Ouganda et du Rwanda. À cela, une explication évidente : l'est de la RDC est l'une des régions minières les plus riches de la planète. On y trouve de l'or et des métaux précieux, en particulier le coltan, essentiel à la fabrication de téléphones portables, ou le cobalt, qui équipe de nombreuses infrastructures aérospatiales.

Depuis l'automne 2021, on estime à environ un million le nombre de civils qui ont été déplacés, victimes de ces affrontements et vivant dans des conditions particulièrement précaires, sans accès suffisant aux biens de première nécessité.

L'envoi récent d'une force constituée de pays d'Afrique australe n'y changera rien, tous les observateurs soulignant le manque affligeant de moyens dont celle-ci dispose sur le terrain.

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Des chiffres éloquents

Au fil du temps, de nombreux acteurs internationaux (experts de l'ONU, ONG…) ont établi, preuves à l'appui, le soutien de Kigali aux rebelles du M23, de même que les incursions d'unités militaires rwandaises sur le sol congolais [...] Lire la suite