Philippines: les ONG dénoncent la pratique du «red-tagging», qui cible opposants et militants

Un Philippin manifeste à Manille contre le "red tagging", le "marquage rouge" qui cible les individus considérés comme terroristes et qui s'étend aux opposants. (image d'illustration)

Vendredi 17 janvier, l'ONG Human Rights Watch a sorti un rapport sur la situation des droits de l’homme dans le pays depuis l'arrivée au pouvoir du président Marcos Jr., il y a un an et demi. Si les droits humains dans l’archipel se sont légèrement améliorés par rapport à l’époque Duterte, des abus continuent. On parle d’exécutions extrajudiciaires, de disparitions forcées, de harcèlement et d'intimidation par le biais du «marquage rouge». Une pratique qui consiste à cibler et à menacer des individus considérés comme des terroristes.

Une couleur, le rouge, suffit à devenir une cible de choix du gouvernement. La pratique du « red-tagging », le marquage rouge, existe depuis des décennies aux Philippines.

À l’origine, elle est réservée aux partisans de la Nouvelle armée populaire communiste, considérés comme des terroristes, des ennemis jurés de la nation. Mais depuis quelques années, elle cible aussi les militants écologistes, comme l’explique Veronica Cab, activiste et présidente d’Amnesty International Philippines.

« Les défenseurs de l'environnement sont en danger ces dernières années ! Ils risquent d’être marqués de rouge, d’être harcelés et parfois même d’être tués ! »

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Depuis l'arrivée au pouvoir de Rodrigo Duterte, l’ancien président des Philippines, le « red-tagging » s’est élargi à tous les types d’opposants au gouvernement : des militants de gauche aux dirigeants autochtones, en passant certains journalistes ou enseignants. Ils sont menacés et arrêtés au nom d’une loi antiterroriste.


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