Philippe Charlier : « Le vaudou, une religion mais aussi une culture »

Une danse de revenants (egungun), région d'Abomey, Bénin.  - Credit:Philippe Charlier
Une danse de revenants (egungun), région d'Abomey, Bénin. - Credit:Philippe Charlier

Au Bénin, le 10 janvier, c'est la fête nationale du vaudou. Un jour férié, pour célébrer le culte des divinités de la nature et les ancêtres. Accompagnés de tambours, Hèviosso, dieu du tonnerre, Sakapta, dieu de la terre, Mami Wata, déesse de la mer, les impressionnants Zangbeto, les gardiens de la nuit, et bien d'autres seront de sortie. Ce festival accueille bien sûr les pratiquants du culte, les initiés, mais aussi nombre de visiteurs venus d'Afrique, d'Europe mais aussi des Caraïbes et des Amériques, venus découvrir le vaudou dans son pays d'origine.

Pour mieux comprendre le vaudou, et en particulier le vaudou-béninois, nous avons rencontré Philippe Charlier, directeur du département de la recherche et de l'enseignement au musée du Quai Branly-Jacques Chirac, mais aussi médecin légiste, anthropologue et archéologue. Scientifique, il interroge le visible et l'invisible. Le vaudou le passionne. À force de poser des questions à chacun de ses voyages en terres béninoises, des responsables du culte lui ont proposé d'être initié. Une expérience qu'il raconte dans un livre, Vaudou : l'homme, la nature et les dieux (collection Terres Humaines, Plon, 2020)*, sans toutefois en relever des secrets interdits, mais en expliquant sans vulgarisation excessive mais avec force et clarté la religion vaudoue basée sur une continuité entre les vivants, la nature et les morts. Il s'est confié au Point Afrique.

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