Peut-on vraiment parler d'une "invasion" de voitures chinoises en Europe ?

On évoque beaucoup en ce moment le potentiel des voitures chinoises en Occident, notamment en raison de leurs prix compétitifs et de leur montée en gamme indéniable pour se mettre au niveau des standards européens. Nombreux sont ceux qui affirment qu'il s'agit d'une vraie menace pour les constructeurs traditionnels européens, mais cette vague chinoise massive est-elle vraiment en train de déferler en Europe ?

Avant de répondre à cette question, il est important de s'entendre sur la définition de "voiture chinoise". La Chine est rapidement devenue un grand pays exportateur de voitures grâce à son énorme capacité de production, à ses salaires relativement bas et au fait que les constructeurs locaux ont beaucoup appris des Occidentaux ces 20 dernières années. Aujourd'hui, l'industrie automobile chinoise peut facilement devenir le premier exportateur mondial, devant le Japon.

Toutefois, une grande partie des voitures exportées sont produites par des constructeurs occidentaux. Tesla, BMW, Volvo, Smart, Polestar, Dacia, Buick, Chevrolet, Lincoln et Lotus figurent parmi les marques qui fabriquent des voitures en Chine et les exportent vers des marchés tels que l'Europe et les États-Unis. Bien qu'il s'agisse de voitures construites en Chine, nous ne les considérons pas forcément comme des voitures chinoises.

D'autre part, il y a les voitures produites par les constructeurs locaux. Elles sont principalement destinées à la Chine, un marché dont les ventes oscillent entre 25 et 28 millions d'unités par an. Celles que l'on peut considérer comme de "vraies" voitures chinoises sont conçues en Chine et proviennent de marques chinoises. Parmi ces marques, il y a notamment Changan, BYD, MG, Chery, Haval, NIO, Xpeng, JAC, Hongqi, Dongfeng, Wuling et bien d'autres.

Des marques de niche en Europe ?

Aujourd'hui, les marques chinoises "pures" sont loin d'être les acteurs majeurs des marchés européens...Lire la suite sur Autoplus