« On peut se retrouver débranché du jour au lendemain » : la colère des naufragés de la fibre optique

Les armoires de rue sont parfois appelées « plats de nouilles » tant les câbles sont emmêlés.  - Credit:Sterne
Les armoires de rue sont parfois appelées « plats de nouilles » tant les câbles sont emmêlés. - Credit:Sterne

« C'est un fouillis sans nom. » Jean-Yves habite à La Rochelle, abonné à SFR, il a été débranché deux fois en quelques mois et a reçu une indemnisation de 1,67 euro. Lassé, il décide de passer chez Free… et repasse à la caisse, subissant deux débranchements de plusieurs jours. Cet ancien responsable audiovisuel s'étrangle devant l'état des armoires de rue, parfois « fermées avec un morceau de scotch ». La porte ouverte à des débranchements arbitraires, qui permettent de rebrancher un autre client dans une valse de sous-traitants payés à la tâche. C'est « réglé comme du papier à musique », selon Pascal Duffner, maire de Bretonvillers : « Paul est raccordé à la fibre, Pierre est déconnecté et n'a plus de service. »

Même son de cloche chez Dominique, directeur d'hôpital à la retraite qui a découvert, en revenant de vacances, que le câble le reliant à Internet avait tout bonnement disparu du boîtier d'arrivée de la fibre dans sa maison à Ruffac. Perplexe, il a constaté que la fibre censée alimenter son foyer depuis la chambre de tirage au coin de la rue « traînait au fond de la chambre ».

Des situations ordinaires pour les centaines de Français qui signalent, quotidiennement, des pannes d'Internet. La fibre optique avance pourtant bien en France, championne européenne en matière de déploiement, avec 86 % des foyers raccordables et 66 % des abonnements à Internet fin 2023, selon l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la [...] Lire la suite