Peugeot e-208 : bientôt de retour à Poissy ?

C’est un constat alarmant quand l’on regarde les statistiques de la production automobile en France. Au début 2000, on comptait 3,3 millions de véhicules (voitures particulières et véhicules utilitaires légers) assemblés dans l’Hexagone. En 2022, ils n’étaient plus que 1,38 million. Dans le même temps, le nombre d’emplois dans la construction automobile est passé durant cette même période de 300 000 personnes à 200 000. Que s’est-il passé ? Ce n’est pas nouveau, le secteur automobile est en crise. D’une stratégie qui privilégiait autrefois le volume de ventes, nous sommes passés à une stratégie qui privilégiait la valeur. Concrètement, cela signifie vendre moins de voitures, mais plus chères. Pour maximiser leurs marges malgré des volumes en baisse, les constructeurs ont donc cherché à faire des économies sur la production. Et à ce niveau-là la situation française n’était pas la plus avantageuse.

Le « Made in France » favorisé par l’électrique

La taxe sur la production automobile en France s’élève à 3,6% de la valeur ajoutée d’après une étude de 2019. En Allemagne, ce chiffre n’est que de 0,5%. Les marques ont donc commencé à délocaliser au fur et à mesure la production des modèles les moins générateurs de marge. En particulier celle des petits modèles, particulièrement des segments A et B. La Smart Fortwo a migré de Hambach (57) à la Chine. La Citroën C3 et la Peugeot 208 de Poissy (78) à Trnava en Slovaquie et Kénitra au Maroc. Les Renault Twingo et Clio de Flins (78) à Novo Mesto en Slovénie et Bursa en Turquie. Il reste heureusement la Toyota Yaris à Onnaing (59) et la Nissan...Lire la suite sur Autoplus