La petite histoire derrière les sculptures d'Alberto Giacometti

Juste après la Libération, dans son atelier du 14e arrondissement de Paris, le sculpteur Alberto Giacometti cherche à se renouveler. "Je sais que j’ai quelque chose à dire que les autres ne disent pas." C’est là qu'entre en jeu une sculpture de 1932 : la Femme qui marche, laquelle se mue en Homme qui marche en 1947. Cette silhouette filiforme va devenir une obsession. Au fil des années, Giacometti la décline en dix versions, auxquelles s’ajouteront neuf Homme qui marche II, à l’inclinaison légèrement différente. Giacometti a trouvé son style, il force l’admiration de ses contemporains qui voient dans son œuvre une allégorie de la difficile traversée de l’existence humaine. Y compris lorsqu’il s’agit de sculpter un "chat étroit", selon les mots de l’artiste, en 1951.

C’est en 1948, lors d’une grande exposition organisée par son marchand Pierre Matisse à New York, que Giacometti dévoile pour la première fois l’Homme qui marche : étiré à l’extrême, il est presque indiscernable de face. L’artiste s’est inspiré de la statuaire égyptienne qu’il avait admirée au musée égyptien de Turin, en Italie, dans les années 1920, et de l’œuvre de Rodin qu’il admirait durant son adolescence. Encensée par le philosophe Jean-Paul Sartre dans le catalogue, l’exposition est un succès public et commercial.

Des pieds surdimensionnés assurent la stabilité du personnage. Mais ils semblent englués dans la glaise, comme collés au sol. Le mouvement est pénible, la quête de la liberté s’avère difficile. (...)

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