« La petite » de Guillaume Nicloux : un homme et un couffin

La petite n’est pas qu’un bon film émouvant. C’est également un film étonnant. D’abord, l’histoire. Celle d’un ébéniste dont le fils vient de mourir avec son compagnon dans un crash aérien. Or, le couple avait lancé une GPA en Belgique – où la démarche n’est pas juridiquement légalisée mais éthiquement acceptée – vous saisissez la nuance ? Mais ce n’est pas le sujet. Le sujet, c’est ce père déchiré par la douleur, veuf de surcroît, qui part à la recherche de la future parturiente dont personne ne connaît l’identité, bien décidé à récupérer le bébé pour l’élever malgré son grand âge – et au grand dam de sa fille aînée.

Étonnant Fabrice Luchini

C’est donc un film sur le deuil et sur la vie aussi, sur la volonté de croire en des lendemains qui chantent envers et contre tous, sur l’incessante croisade à mener contre les idées reçues et les chemins tout tracés. Et quand on a écrit cela, on se rend compte qu’il n’est pas si étonnant qu’il soit signé Guillaume Nicloux, tête brûlée du cinéma français pour signer des œuvres hors des sentiers battus et ce, dès son premier en 1990, « Les Enfants volants » avec Anémone (inédit en salles, c’est dire le niveau expérimental !), jusqu’à son dernier, « La tour », huis clos nihiliste avec le rappeur Hatik, en passant par « Valley of love » où Huppert et Depardieu jouaient des parents séparés dont le fils s’est suicidé.

Une grande composition de Luchini

Le plus étonnant en fait, c’est la composition de Fabrice Luchini en futur grand-père...


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