Ce que pensent six ados de “Sex Education”

Netflix diffuse depuis le 21 septembre la quatrième et toute dernière saison de Sex Education.

La série est connue pour son esthétique colorée, ses personnages attachants, et surtout pour la façon inclusive et joyeuse dont elle présente un très large spectre d’identités et d’approches de la sexualité.

Avec son amie Maeve, Otis met sur pied une sorte de cabinet de consultation anonyme au lycée où, aidé par ce qu’il a appris de sa mère, sexologue, il répond aux questions d’autres élèves, bien qu’il soit lui-même inexpérimenté.

Découverte de la sexualité, fantasmes, homosexualité, identité queer ou fluide, handicap, racisme… Les situations abordées avec les personnages sont nombreuses.

“Sex Education” saison 1 – Otis Milburn (Asa Butterfield) et Maeve Wiley (Emma Mackey).. Photo Jon Hall/Netflix
“Sex Education” saison 1 – Otis Milburn (Asa Butterfield) et Maeve Wiley (Emma Mackey).. Photo Jon Hall/Netflix
SexEd4_Day39_Ep2_ST-177.arw. Photo Samuel Taylor/Netflix
SexEd4_Day39_Ep2_ST-177.arw. Photo Samuel Taylor/Netflix

Mais si elle réjouit les spectateurs adultes qui auraient bien aimé pouvoir s’appuyer sur un produit de divertissement aussi instructif lorsqu’ils étaient plus jeunes, qu’en pensent les vrais ados, ceux à qui est destinée la série ?

Pour le savoir, le journal belge De Standaard a réuni six adolescents de 16 à 17 ans pour une séance de visionnage. Et il a recueilli leurs impressions.

“Sex Education” saison 1 – Aimee Gibbs (Aimee Lou Wood).. photo Jon Hall/Netflix
“Sex Education” saison 1 – Aimee Gibbs (Aimee Lou Wood).. photo Jon Hall/Netflix

Est-ce bien une série pour ados ?

Netflix classe Sex Education dans la catégorie “16 +”, ce qui ne surprend pas Ninke, qui a elle-même 16 ans. “J’ai trouvé ça assez fort. La série aborde pas mal de sujets qui sont encore tabous.” Et de rougir, quand on lui demande de préciser : “Ben… le sexe. Dans la série, il en est tout le temps question, mais pour nous ce n’est pas du tout le cas.”

C’est pourtant aux teenagers que s’adresse le programme :

“Mon idée, c’était de faire une série qui m’aurait fait me sentir moins seule quand j’avais 17 ans. Parce que j’ai trouvé ça très dur, d’être ado. Et je ne suis pas la seule.”

La créatrice de la série, Laurie Nunn, dans le journal néerlandais NRC

Une façon d’ouvrir la discussion avec les parents

Les six témoins interrogés par le journal belge sont unanimes : “Ça ne colle pas avec la réalité”, le sexe est bien plus tabou que dans la série. “Et certainement à l’école, précise Lena, 16 ans. Ce n’est pas une matière enseignée. Oui, on en parle entre amis, mais surtout sous la forme de blagues.”

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