Pedro Sanchez "pendu par les pieds": une plainte déposée contre le chef du parti d'extrême droite Vox

Le Parti socialiste espagnol a déposé plainte ce mercredi 13 décembre contre le chef du parti d'extrême droite Vox, qui a estimé dans une interview que le peuple voudrait un jour "pendre" le Premier ministre Pedro Sanchez "par les pieds".

La formation de Pedro Sanchez demande, dans sa plainte déposée auprès du procureur général et consultée par l'AFP, que Santiago Abascal soit poursuivi pour "délit de haine" et "injures, calomnies et menaces graves envers le gouvernement de la Nation".

"Viendra le moment où (...) le peuple voudra le pendre par les pieds", a lancé Santiago Abascal ce week-end dans une interview au journal argentin Clarín alors qu'il s'était rendu à Buenos Aires pour assister à l'investiture du nouveau président argentin, l'ultralibéral Javier Milei.

Allusion à Mussolini

Selon le Parti socialiste, il s'agit d'une "claire allusion à la mort du dictateur fasciste italien Benito Mussolini", qui avait été suspendu par les pieds en avril 1945 sur une place de Milan après sa mort.

Ces déclarations viennent donc "justifier le fait qu'un jour le peuple puisse vouloir utiliser la violence" contre Pedro Sánchez, de la même façon que celle qui a été utilisée contre le dictateur italien, a ajouté la formation dans sa plainte.

Dans l'interview, Santiago Abascal a accusé Pedro Sánchez de "mettre en danger l'unité nationale" avec l'adoption prochaine d'une loi d'amnistie concédée aux indépendantistes catalans en échange de leur soutien à sa reconduction au pouvoir mi-novembre.

L'extrême droite est vent debout contre cette mesure d'amnistie et a organisé de nombreuses manifestations émaillées de violences ces dernières semaines lors desquelles ses militants ne cessaient de scander que le Premier ministre était un "dictateur".

Lundi, M. Sánchez avait estimé que les déclarations de Santiago Abascal obéissaient à la volonté "de transformer (...) notre pays en un pays où tout soit monopolisé par le discours de haine, en un pays divisé".

Article original publié sur BFMTV.com