Pays-Bas : viré de son travail après 22 ans pour avoir emporté un iPad chez lui

Pays-Bas : viré de son travail après 22 ans pour avoir emporté un iPad chez lui (Crédit : Getty Images)

Un salarié de la compagnie aérienne néerlandaise KLM a été licenciée en septembre dernier pour faute grave. Son employeur lui reproche... d’avoir emporté un iPad chez lui.

Aux Pays-Bas, un salarié de la compagnie aérienne néerlandaise KLM s’est vu signifier son licenciement pour faute grave. Son tort ? Avoir emporté un iPad trouvé dans un conteneur à son domicile le 24 septembre dernier sans avoir averti sa hiérarchie, rapporte le quotidien néerlandais Algemeen Dagblad.

L’homme qui travaillait depuis 2001 pour KCS, la société officielle de restauration de KLM, a été licencié sans ménagement après vingt ans d’ancienneté. "Je sais que lorsque je trouve quelque chose, je dois le remettre à mon chef d’équipe. Je ne l’ai pas fait cette fois-ci parce que mon collègue m’a dit que je pouvais l’emporter chez moi", a tenté de plaider le salarié licencié auprès de son employeur. Une justification restée sans effet. Selon KCS, l’employé s’est "approprié illégalement" l’iPad et l’employé était "au courant de cette règle stricte".

La justice donne raison à l’entreprise

L’employé licencié après plus de deux décennies de bons et loyaux services a décidé de saisir la justice pour faire valoir ses droits. Pour plaider sa cause, il a reconnu une "erreur de jugement" et rappelé son bon comportement pendant les 22 ans passés dans la société. Il a aussi ajouté qu’il aurait dû confier l'iPad à son chef d’équipe. Des explications qui n’ont pas convaincues la justice puisque le tribunal a donné raison à l’employeur et validé le licenciement pour faute grave. Conséquence : l’employé ne touchera pas d’indemnités de licenciement et devra, en plus, s’acquitter des frais de justice.

"La nature et la gravité du comportement de l’employé, ainsi que la nature de son travail, font que KCS n’aurait pas pu prendre une mesure moins radicale", ont justifié les juges. Et d’ajouter :"l'affaire ne concernait pas un stylo ou un bloc-notes, mais un iPad. Or, un iPad représente indubitablement une certaine valeur et est destiné à stocker des données, lesquelles ne sont pas destinées à une autre personne".

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