Paula Fonseca, l’entraîneur de Lille, dénonce les transferts avec les clubs de Russie

Paulo Fonseca, ici avant le match de Ligue 1 entre Toulouse et Lille, le 18 mars 2023.
Paulo Fonseca, ici avant le match de Ligue 1 entre Toulouse et Lille, le 18 mars 2023.

FOOTBALL - Alors que son équipe a obtenu le match nul à Nice (1-1) vendredi lors de la première journée de Ligue 1, l’entraîneur lillois a pris la parole sur un tout autre sujet ce week-end sur Twitter.

Paulo Fonseca a ainsi dénoncé via un communiqué publié sur son compte Twitter les discussions menées par les clubs portugais du SC Braga et du Benfica Lisbonne afin de transférer un de leurs joueurs dans un club russe.

« Cette semaine, j’ai lu que Benfica et mon SC Braga envisageaient de vendre Chiquinho et Tormena à des clubs russes. Benfica, qui a développé de manière exemplaire des campagnes d’aide à l’Ukraine depuis le début de la guerre. Mon Braga, dirigé par des personnes sensibles au cœur immense. Je ne veux pas y croire. Je m’y refuse », écrit le coach portugais, qui a entraîné une saison le SC Braga (2015-2016), avant de passer trois ans à la tête du Shakhtar Donetsk.

Une fuite de l’Ukraine au début de l’invasion russe

« Il y a quinze jours, un club russe a tenté d’acheter Rogerio, le latéral gauche de Sassuolo. Le club italien a refusé d’entamer des négociations et a déclaré que, pour des raisons éthiques liées à la guerre, il ne le ferait jamais. J’étais fier de penser que “mon monde” est encore un exemple. J’appelle Benfica et mon Braga à suivre l’exemple du club italien », demande Paulo Fonseca, dont l’épouse est de nationalité ukrainienne.

« Je sais que le temps passe et que les gens à la maison ont tendance à ne plus beaucoup écouter les nouvelles liées à la guerre en Ukraine, mais chaque jour, la Russie continue de tuer des gens et surtout des enfants innocents, peut-être certains d’entre eux à la maison en regardant un match de football », rappelle-t-il, lui qui a dû fuir l’Ukraine au début de l’invasion russe en Ukraine en février 2022, alors qu’il se trouvait à Kiev avec sa femme et ses enfants.

« Je sais une chose. Si Benfica et mon Braga concluent des accords avec des clubs russes, cet argent dégoulinera du sang des enfants qui meurent chaque jour en Ukraine. Et beaucoup de ces enfants aimaient le football », écrit-il encore dans son communiqué (ci-dessous).

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