Patron incognito - "Qui accepte d'aller bosser à cet endroit ?", "WTF c'est illégal ça", "Un bordel monstrueux" : les conditions de travail des employés d'un restaurant choquent les twittos

Capture écran M6 direct/Patron Incognito
Capture écran M6 direct/Patron Incognito

L'enseigne de poke bowl Pokawa était à l'honneur du nouveau numéro de Patron Incognito, diffusé ce jeudi 20 octobre sur M6. Comme à l'accoutumée, le patron sous couverture a pu constater par lui-même les manquements de sa propre enseigne. Et les spécificités de son restaurant d'Aix-en-Provence, compliquant sévèrement le quotidien de ses employés, ont été vues d'un très mauvais œil sur Twitter.

Ce jeudi 20 octobre 2022 était marqué par le grand retour sur M6 de Patron incognito, l'émission où des PDG se griment afin de s'immerger secrètement dans leurs entreprises. Cet épisode inédit était consacré à une enseigne en plein essor en France : Pokawa. Cette chaîne fondée par deux anciens colocataires, qui a démocratisé le poké bowl, ouvre plus de 50 restaurants par an dans l'Hexagone. Et pour cause, comme l'apprend l'émission : le poké bowl est devenu en peu de temps le deuxième plat préféré des Français après les burgers, dans la catégorie des plats à emporter.

Mais qui dit ouvertures exponentielles de restaurants, dit aussi plus grande difficulté pour les créateurs de l'enseigne à veiller à leur bonne marche. Entre turn over trop important des équipes, emplacements mal choisis et mauvais commentaires sur le web, il était temps pour eux de s'intéresser de plus près à ces problèmes. L'un des deux fondateurs, Maxime Buhler, a donc accepté de se transformer physiquement afin d'intégrer incognito les restaurants les plus problématiques. Au programme pour ce dirigeant âgé de seulement 30 ans : tresses plaquées, bouc, t-shirt coloré et un nouveau prénom, Léopold.

Afin d'avancer masqué, ce dernier a été présenté comme un jeune homme participant à un reportage sur les difficultés de recrutement dans la restauration depuis le Covid-19. Sa première immersion à Toulouse visait à comprendre pourquoi le nouvel établissement implanté dans la ville, ne réalisait pas le chiffre d'affaires attendu. L'occasion pour Maxime de faire la connaissance de Yanis, un jeune homme à la créativité un peu trop développée : au lieu de suivre la recette du guacamole inscrite dans la "Bible" de l'enseigne, il a décidé d'y ajouter de la coriandre ainsi que du gingembre. "Je trouve que ça donne un peu plus de peps", a-t-il affirmé, sous l'œil médusé de son patron sous couverture.

"L'enfer de travailler dans ce petit restaurant"

À Aix-en-Provence, où ce dernier a réalisé sa deuxième journée d'immersion, la problématique était toute autre : le véritable point noir est le local. Situé en plein centre-ville, le restaurant ne fait que 22m2, et sa cuisine est "déportée" à cinq minutes à pied de là. De quoi obliger les employés à faire des allers-retours dès le matin, des denrées alimentaires plein les bras, quand ils ne doivent pas carrément utiliser un charriot dans les rues en pente. Dans cette cuisine déportée qui ressemble presque à un couloir, Myriam la cuisinière depuis neuf mois a énuméré les problèmes : "les murs qui s'effritent derrière c'est sale, le sol n'est pas adapté, il faut du carrelage […] Il n'y a qu'un seul bac pour le lavage et le rinçage"... Sans place de livraison prévue devant ce laboratoire, la réception des produits est elle aussi très compliquée.

Côté restaurant, le manque de place rend les conditions de travail très difficiles : "on se marche dessus, on se bouscule durant le service", a notamment affirmé Alexia, la cheffe d'équipe. Depuis un mois et demi, le grand frigidaire est en panne, et les employés doivent caser les produits dans plusieurs petits frigos qui nécessitent de se baisser puis se relever sans arrêt. Ces conditions de travail, ajoutées à la chaleur écrasante du sud, ont beaucoup choqué les twittos. Ils ont été nombreux à reprocher aux patrons de ne pas avoir suffisamment "pensé" leurs espaces pour le confort de leurs employés. Et c'est une dernière découverte qui a achevé de les horrifier : le restaurant ne dispose pas de vestiaires et de toilettes, ni pour les employés ni pour les clients. Un manque qui a poussé certains à carrément demander le passage de l'inspection du travail...

Heureusement, lors du bilan, Maxime Buhler a annoncé une bonne nouvelle : avec son co-gérant, ils sont à la recherche d'un nouveau local qui fera quatre fois la taille du précédent.

VIDÉO - Patron Incognito : quels changements ont été mis en place depuis le tournage ?