Patrimoine de l’Unesco : 139 cimetières et mémoriaux franco-belges de 14-18 rejoignent la prestigieuse liste

Parmi les sites de la Première guerre mondiale inscrits au Patrimoine mondiale de l’Unesco se trouve l’ossuaire de Douaumont, inauguré en 1920.
JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP Parmi les sites de la Première guerre mondiale inscrits au Patrimoine mondiale de l’Unesco se trouve l’ossuaire de Douaumont, inauguré en 1920.

PATRIMOINE - L’horreur du premier conflit mondial mise en lumière par l’Unesco. Ce mercredi 20 septembre, plus de 130 cimetières et mémoriaux commémorant les soldats tués durant la Première guerre mondiale ont intégré le patrimoine mondial de l’Unesco.

Situés en France ou en Belgique, ce sont précisément 139 lieux incarnant à leur manière la Grande Guerre qui ont été inscrit par l’agence onusienne dans sa prestigieuse liste, lors d’une session à Riyad, en Arabie saoudite.

La France, comme la Belgique ont salué cette décision. « La dimension mondiale de cette nomination, et son message universel de paix, sont d’une actualité frappante au regard de l’actualité mondiale », se sont d’ailleurs réjouis la Flandre et la Wallonie dans un communiqué commun publié ce mercredi.

Comme le souligne L’Est Républicain, le célèbre ossuaire de Douaumont (Meuse) fait notamment partie de cette liste de monuments. Ce site abrite les ossements de 130 000 soldats tués à Verdun. Inauguré en 1920, l’ossuaire était rentré dans les livres d’histoire lorsque François Mitterrand et le chancelier allemand Helmut Kohl s’étaient donné la main en signe de fraternité, le 22 septembre 1984.

Vingt longues années

Ces lieux de mémoire sont répartis entre les Flandres, la Wallonie, le Nord et Nord-Est français. Et parmi eux, 96 se trouvent en France, 16 en Wallonie et 27 en Flandre, selon le site de l’agence onusienne.

Cet ajout fait suite à une candidature commune de la Belgique et de la France pour faire entrer ces « sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondiale » sur la liste de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture.

Derrière cette candidature, le but était de mettre en lumière ces symboles de réconciliation et d’égalité, d’autant plus que soldats alliés comme ennemis y sont honorés. Durant la Première guerre mondiale, 20 millions de personnes ont été amputées et pas moins de 10 millions de personnes issus de 130 pays ont perdu la vie, d’après des données fournies à l’AFP par le ministère français de la Culture.

Mais comme l’indique la RTBF, il aura fallu près de 20 ans pour que ce projet aboutisse. Le dossier franco-belge avait été introduit officiellement en 2017 auprès de l’Unesco.

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