Patrick Bruel raconte sa rencontre "bouleversante" avec des familles d’otages du Hamas

Le chanteur a rencontré cette semaine des familles d'otages du Hamas, détenus depuis l'attaque terroriste du 7 octobre en Israël.

Patrick Bruel est allé à la rencontre de personnes dont des membres de la famille sont retenus en otage par le Hamas. Dans un long message publié jeudi sur Instagram, il raconte cette conversation "bouleversante".

"Je n’avais pas les mots; et puis elles et ils ont parlé, raconté, avec tant de dignité", écrit-il.

"J’ai essayé de garder mes larmes pour plus tard, après les leurs, après leurs sourires, après quelques notes, après une discussion profonde et nuancée avec des personnes magnifiques, des gens de paix."

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A post shared by Viktorija Burakauskas (@toribur) on Jan 21, 2020 at 8:43am PST

Les terroristes du Hamas, qui contrôlent Gaza depuis 2007, ont réussi à pénétrer sur le sol israélien le 7 octobre dernier. Au moins 1.400 personnes, dont 39 Français, ont trouvé la mort dans le massacre perpétré ce matin-là, qualifié par certains observateurs de "pogrom". Le nombre d'otages détenus par le Hamas est évalué à 229. Depuis, en représailles, Israël multiplie les frappes sur Gaza. Elles ont fait plus de 9.200 morts, dont 3.826 enfants, selon le ministère de la Santé du Hamas relayé par l’AFP.

"Un enfant qui tombe est un enfant qui tombe"

Dans son message, Patrick Bruel parle des familles d’otages qu’il a rencontrées: "Ils ont toujours, eux et leurs familles, œuvré au dialogue, au rapprochement et à l’aide avec leurs voisins palestiniens".

"Même après les massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre: les atrocités, les kidnappings, la destruction de toute une vie et malgré leur immense douleur et leur attente insupportable, ils savent qu’un enfant qui tombe est un enfant qui tombe et qu’une mère qui pleure, qu’elle soit de n’importe où, de n’importe quelle confession, est une mère qui pleure."

"On a dit que ça aurait pu se passer dans n’importe quel pays, que c’était un acte de terrorisme et rien d’autre", poursuit-il. "Comme l’ont été ceux du Bataclan, de Charlie, de Westminster, de Bruxelles, de Toulouse, de Mumbai, ou du 11 Septembre…"

"Antisémitisme décomplexé", "xénophobie montante"

"On a dit qu’il fallait décorréler cet acte de la situation politique. On a parlé de cet antisémitisme décomplexé qui n’est qu’un des symptômes d’une xénophobie montante, d’une haine des différences et une menace pour les républiques et les démocraties du monde entier."

Les actes antisémites se multiplient en France depuis l'attaque du 7 octobre. En moins d'un mois, 442 interpellations ont été effectuées et 887 événements et incidents antisémites ont été signalés, rapportait vendredi une source policière à BFMTV. La semaine passée, une vidéo montrant des usagers de la ligne 3 du métro parisien faire l'apologie du nazisme a fait le tour du web. Vendredi, des tags antisémites ont été découverts à Strasbourg, dans le quartier Vauban.

"On a regardé les affiches avec les photos de leurs proches. Et puis on a chanté… Le temps s’est arrêté. On est restés tard", raconte encore Patrick Bruel, avant de les remercier pour "ce moment fort et cette leçon de vie et de dignité". Et de conclure: "On a rêvé de la paix tous ensemble. On s’est dit qu’on se reverrait bientôt autour d’une grande table de 250 personnes."

Article original publié sur BFMTV.com

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