Partir vivre à l’étranger pour inscrire son enfant dans une école alternative

Les nomades numériques qui sillonnent le monde, un ordinateur dans leur bagage, pour vivre et travailler depuis des endroits idylliques généralement plus associés aux vacances qu’au travail ont parfois aussi des enfants. Se pose alors la question de leur scolarisation. L’essor du télétravail a aussi permis à de nombreux parents, auparavant sédentaire, d’envisager une expatriation pour offrir à leur progéniture une éducation différente. La pandémie et le recours à l’école à la maison ont contribué à cette quête de systèmes alternatifs, explique le Financial Times.

“Il existe un intérêt accru pour une scolarité qui donne la priorité à la durabilité et au bien-être mental. Pourtant, les écoles qui se concentrent sur l’apprentissage holistique, créatif et expérientiel ne sont pas nouvelles : les modèles Montessori, Steiner-Waldorf et Sudbury sont parmi les plus répandus aux États-Unis et en Europe”, précise le quotidien.

Des écoles alternatives pour néo-hippies ?

Despina et Taso, qui forment un couple gréco-américain, ont ainsi quitté le Massachusetts pour s’installer dans le Piémont, dans le nord de l’Italie, où une nouvelle école forestière villageoise venait d’ouvrir ses portes. Les familles de l’école rénovent des maisons du village pour en faire des locations Airbnb, des écolodges ou des lieux de retraite pour stages de yoga et ont fait grimper les prix de l’immobilier. Les frais de scolarité s’élèvent à environ 10 000 euros par an, mais il existe des bourses pour les habitants du coin, et les familles peuvent payer en heure de travail au service de l’école. “Je ne veux pas créer une bulle scolaire internationale”, se défend la cofondatrice Lucie McCullough.

À Bali, la Green School, créée en 2008 et qui met l’accent sur les apprentissages pratiques et la nature, attire aussi beaucoup d’étrangers. Elle accueille 500 élèves âgés de 3 à 18 ans et de 48 nationalités différentes et compte des succursales en Afrique du Sud et à Taranaki, sur la côte ouest isolée de l’île du nord de la Nouvelle-Zélande. Les frais annuels s’élèvent à 302 millions de roupies indonésiennes, soit environ 18 000 euros. Ce qui est “abordable par rapport aux écoles indépendantes de Londres ou de New York, mais totalement inaccessible pour la plupart des habitants locaux, ce qui fait dire à certains qu’il s’agit d’un ‘paradis pour riches hippies’”, souligne le Financial Times. Une mère confie :

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