Le Parti social-démocrate autrichien plonge dans le chaos à cause d’un tableau Excel

Hans-Peter Doskozil aura dirigé le SPÖ autrichien pendant deux jours. Deux jours pendant lesquels il pensait mener le Parti social-démocrate dans la course à la chancellerie, en 2024.

Deux jours seulement, avant qu’une “bombe politique” ne lui tombe dessus, rapporte Kurier : une erreur dans un tableau Excel ayant faussé les résultats des élections internes à la formation politique, son concurrent Andreas Babler est le véritable gagnant.

“Non, ce n’est pas une de ces blagues comme il y en a souvent, c’est vraiment vrai, commente le journal de centre droit dans un éditorial. Un parti qui prétend gouverner le pays n’est pas en mesure de mener à bien un scrutin au cours de son propre congrès.”

La une du titre viennois représente d’ailleurs plutôt bien le “chaos du décompte” qui règne au sein du SPÖ. On y voit le nom barré de Doskozil, au-dessus de l’image d’un Andreas Babler triomphant, le poing levé en signe de victoire.

S’il semble jubiler sur la photo choisie par Kurier, ce représentant l’aile gauche du SPÖ s’est montré étonnamment prudent à l’annonce des problèmes de comptage. “Il est très important qu’il n’y ait plus le moindre point d’interrogation désormais”, a-t-il déclaré.

Pour plus de sûreté, un nouveau dépouillement a été organisé, ce mardi 6 juin. Et d’après Kurier, Andreas Babler a été déclaré vainqueur, avec 317 voix (52,66 % des suffrages), contre 280 (46,51 %) pour Hans-Peter Doskozil, qui a annoncé se retirer de la vie politique nationale.

Chef du SPÖ “jusqu’à nouvel ordre”

Babler ne pouvait se permettre de laisser planer le doute. Cet élu aux tendances anticapitalistes était au départ considéré comme le troisième homme de la course à la présidence du SPÖ. Le quinquagénaire était connu pour son action au sein de Traiskirchen, petite municipalité située à 20 kilomètres au sud de Vienne, dont il est le maire.

Mais il était encore peu présent sur la scène nationale, contrairement à Pamela Rendi-Wagner, qui dirigeait auparavant le parti, et à l’ancien ministre de la Défense Hans-Peter Doskozil, connu pour ses positions sévères sur l’immigration.

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