Paris-Nice (5e étape): Kooij s’impose encore au sprint, Evenepoel remuant avant le week-end final
Et de deux pour Olav Kooij. Le sprinteur néerlandais a doublé la mise sur Paris-Nice en remportant sa deuxième étape au sprint jeudi au pied de la citadelle de Sisteron. Déjà vainqueur aux Mureaux lors de la première étape, la fusée de Visma-Lease a bike a récidivé en prenant, comme dimanche dernier, le meilleur sur le Danois Mads Pedersen, une nouvelle fois deuxième.
Après une journée tranquille pour les favoris, l'Australien Luke Plapp a conservé le maillot jaune avec treize secondes d'avance sur le Colombien Santiago Buitrago. "C'est une très belle semaine pour moi", a constaté Kooij qui, à 22 ans, s'affirme, course après course, comme l'un des meilleurs sprinteurs du monde.
C'était sans doute la dernière occasion pour les "grosses cuisses" de s'illustrer avant les trois dernières étapes qui s'annoncent autrement plus difficiles que celle de jeudi, courue dans des paysages magnifiques, sous un splendide soleil. "Une journée magnifique sur les belles routes françaises", a apprécié Luke Plapp.
La météo aussi risque de se gâter, dès vendredi, entre Sisteron et La-Colle-sur-Loup, et le pessimisme était toujours de mise pour l'étape-reine samedi vers la station de ski d'Auron où de la neige est annoncée.Les organisateurs attendaient encore les dernières prévisions avant de proposer éventuellement une alternative pour le final dans les Alpes-Maritimes.
Evenepoel remuant dans la boucle finale
L'architecture du week-end, dans l'arrière-pays niçois, sera cruciale pour la victoire finale alors que les principaux favoris se tiennent en moins d'une minute. Le Belge Remco Evenepoel, remuant dans la boucle finale autour de Sisteron, reste le mieux placé (5e à 30 secondes de Plapp), alors que Primoz Roglic (15e à 1 min 10 sec) est resté bien caché dans le peloton jeudi.
L'étape de vendredi, avec cinq ascensions de deuxième et troisième catégorie au programme, peut offrir un premier terrain de jeu pour lancer des offensives. Sur le papier, c'est surtout la journée de samedi, avec le col de la Colmiane et la montée finale vers Auron qui s'annonce comme le juge de paix de cette 82e édition.
Mais la forte menace qui pèse sur la fin du parcours pourrait reporter la décision sur la dernière étape à Nice, très compacte (seulement 109 km) mais au profil acéré.En attendant, Kooij était "super content d'avoir trouvé l'ouverture" le long de la Durance pour s'imposer avec une avance confortable face au rocher de la Baume. "Maintenant on va poursuivre d'autres objectifs avec Matteo (Jorgenson) pour le classement général", a-t-il ajouté. Son coéquipier américain est huitième du classement général à 52 secondes du leader.
Mads Pedersen s'est, lui, consolé en endossant le maillot vert mais sans cacher sa déception. "Je suis là pour gagner une étape. Le maillot vert c'est bien, mais je ne suis pas venu pour ça", a regretté le champion du monde 2019.