Paris Match vous donne des nouvelles du "Serpent"
L’épopée sanglante de Charles Sobhraj fait l’objet d’une minisérie qui cartonne sur Netflix, avec Tahar Rahim dans le rôle-titre. Retrouvez dans le dernier numéro de Paris Match notre enquête au Népal sur la suite du périple du « tueur de bikini » qui, entre deux cavales, l’emmène des geôles indiennes à une prison de Katmandou.
Charles Sobhraj, serial killer franco-vietnamien, a écumé l’Asie du Sud-Est dans les années 1970, et tué de nombreux jeunes touristes venus arpenter la « Hippie Trail », (la Route des Hippies), à la recherche de l’ashram intemporel. Il ira jusqu’à en assassiner quinze ou vingt entre l’Inde, le Népal et la Thaïlande. Séduire, droguer, dépouiller : son mode opératoire est toujours le même. Il profite alors de la naïveté de ses victimes grâce à l’aide de sa compagne de l’époque et principale complice, Marie-André Leclerc, et de son autre acolyte, Ajay Chowdhury.
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Il croupit dans une cellule népalaise
À 77 ans, le « Serpent » croupit au pénitencier Jagannath Dewal, en plein cœur de Katmandou, et manie mieux que personne l’art de la manipulation. Placé à l’isolement depuis 2003, Grija un des geôliers raconte à son propos : « Il flatte, amadoue, courtise tout ce qui bouge. C’est plus fort que lui. Ses gardiens changent tous les six mois pour éviter qu’il ne les corrompe. » Il se vante d’ailleurs à qui veut l’entendre de « [pouvoir] faire passer un éléphant par la douane népalaise ». «Autrement dit, pour une poignée de dollars, tout lui est permis », peut-on lire dans le dernier numéro de Paris Match, en vente dans les kiosques. Mais pour l’heure, « Le Serpent », trop âgé et trop faible pour s’évader, espère être libéré avant 2034, date à laquelle doit s’achever sa peine. Dans sa cellule de 18 mètres carrés sans Wi-Fi ni téléphone portable, ce dandy du crime s’évertue à penser qu’il sabrera prochainement le champagne au pied de la Tour Eiffel avec sa belle Nihita, de 44 ans sa cadette.