Paris : les dangers du « tout logement social »

Des logements sociaux rue de Saintonge, dans le 3e arrondissement à Paris, en mai 2023.  - Credit:Isa Harsin/Sipa
Des logements sociaux rue de Saintonge, dans le 3e arrondissement à Paris, en mai 2023. - Credit:Isa Harsin/Sipa

Quelque 89 % des Français estiment difficile de louer un logement. Paris n'échappe pas à cette inquiétude croissante. La majorité municipale a choisi la voie de la collectivisation progressive en visant 40 % de logements sociaux par préemption-acquisition. À défaut d'améliorer la situation, la constitution d'un portefeuille immobilier gigantesque en pleine bulle immobilière par endettement à taux variable présente des risques pour les contribuables.

Une syndicaliste de Paris Habitat s'est attribué, en deux mois, un logement social de quatre pièces dans la partie prisée du 5e arrondissement. L'attente moyenne atteint dix ans. Le Parquet national financier a été saisi d'une plainte pour prise illégale d'intérêts par deux collègues rancuniers. La seule réaction du bailleur social a consisté à évincer ces lanceurs d'alerte du CSE pour leur ingratitude.

Sans eux, l'affaire serait passée comme une lettre à la poste. La mairie ne donne aucune précision sur la longue procédure d'attribution des logements sociaux. Aucune statistique n'est publiée sur les profils des locataires du parc social (situation professionnelle, lieu de travail…). C'est pourtant un enjeu financier, social et électoral majeur qui concerne directement les contribuables.

Machines kafkaïennes

Avec 270 000 logements sociaux, Paris atteint l'objectif de 25 % de l'ensemble des logements fixé par la loi SRU. L'avantage des bénéficiaires est massif. Les deux catégories les plus sociales des trois (Plai [...] Lire la suite