Paris 2024 : « Le succès des Jeux olympiques tient en grande partie à leur politisation »

Une joueuse de tennis française (Suzanne Lenglen), une sauteuse en hauteur canadienne (Ewa Dawes), des volleyeuses japonaises (à Tokyo, en 1964), un marathonien éthiopien (Abebe Bikila), des étudiants afro-américains (John Carlos et Tommie Smith), un coureur finlandais (Paavo Nurmi), des basketteurs soviétiques (à Munich, en 1972), un boxeur cubain (Teofilo Stevenson), une tireuse à l'arc tétraplégique (Neroli Fairhall), une gymnaste russe (Elena Chouchounova) et un aristocrate conservateur (le baron Pierre de Coubertin)… Autant de trajectoires d'athlètes venus des cinq continents qui ont contribué, chacun dans sa discipline, par leurs coups d'éclat, à forger la légende des Jeux olympiques par le Comité international olympique (CIO) depuis la fin du XIX^e siècle.

Toutes et tous ont aidé à faire d'une compétition relativement marginale et fortement élitiste un événement mondial qui, tous les quatre ans, permet aux nations de se mesurer les unes aux autres. Les douze histoires racontées dans Les Légendes du siècle. Une histoire des Jeux en douze médailles (éd. Flammarion) invitent à comprendre comment et pourquoi le sport est devenu un langage planétaire, entre américanisation, décolonisation et Guerre froide.

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Le Point : Comment avez-vous sélectionné les douze légendes olympiques de votre livre ?

Fabien Archambault : Pour commencer, il y avait des incontournables. C [...] Lire la suite