La PAC révisée au pas de charge par l'Union européenne

Le 26 mars, les ministres européens de l'Agriculture ont validé les modifications de la PAC proposées le 15 mars par la Commission européenne.  - Credit:Jean-Marc RICHARD / Shutterstock / Shutterstock / Jean-Marc RICHARD
Le 26 mars, les ministres européens de l'Agriculture ont validé les modifications de la PAC proposées le 15 mars par la Commission européenne. - Credit:Jean-Marc RICHARD / Shutterstock / Shutterstock / Jean-Marc RICHARD

Ça n'a pas traîné, les ministres européens de l'Agriculture ont validé, mardi 26 mars, l'ensemble des modifications de la PAC proposées le 15 mars par la Commission européenne. La colère paysanne a porté ses fruits. Ce qui paraissait inconcevable quand le commissaire, Frans Timmermans, architecte du Green Deal, était à la barre du navire, devient subitement possible : allègement des charges administratives des paysans, obligation des jachères sur 4 % des sols abolie, et abolition des contrôles et des sanctions pour les petites exploitations (moins de 10 hectares) représentant 60 % des agriculteurs européens.

La Commission propose surtout un changement de philosophie. Il s'agit cette fois de rémunérer les paysans qui pratiqueront volontairement les jachères et n'auront pas « à craindre une perte de revenus s'ils ne sont pas en mesure de le faire », assurait la présidente Ursula von der Leyen. Enfin, la Commission abandonne la « rotation des cultures » pour la « diversification des cultures » à raison de deux cultures pour les exploitations de moins de 30 hectares et trois cultures pour les exploitations supérieures à 30 hectares. « Les États auront davantage de souplesse pour définir les périodes sensibles », a admis le commissaire à l'Agriculture, le Polonais Janusz Wojciechowski.

La PAC renationalisée à bas bruit

Cette révision de la PAC, qui porte sur moins de 5 articles sur 159, a été adoptée, le matin même, par les experts des États membres du Comité spéc [...] Lire la suite