L'adieu à Pivot

Le président Emmanuel MAcron et son homologue chinois Xi Jinping à l'Elysée, à Paris, le 6 mai 2024.  - Credit:Gonzalo Fuentes/Reuters
Le président Emmanuel MAcron et son homologue chinois Xi Jinping à l'Elysée, à Paris, le 6 mai 2024. - Credit:Gonzalo Fuentes/Reuters

Bernard Pivot nous quitte, et tous ceux qui l'ont connu sont déjà inconsolables. D'un homme, d'une culture, d'une façon de la transmettre. À la télévision, par la plume, par la conversation. On ne résiste pas à vous transmettre, nous, une petite histoire que Pivot nous avait racontée. « Un petit garçon, apprenant à écrire, découvre que F-E-M-M-E se prononce « femme », bien qu'il n'y ait pas de « a ». Le petit garçon se dit alors : “Je sens qu'avec les femmes, ça va être compliqué.” Amour des lettres. Amour des êtres. La vie, quoi. Merci Bernard Pivot. 

► DÉSENTENTE CORDIALE. Depuis qu'ils ne survolent plus le territoire russe, les vols d'Air France vers Pékin mettent deux heures de plus. Plus qu'un symbole : jamais les deux pays n'ont paru aussi éloignés depuis soixante ans, alors que débute la visite de Xi Jinping en France. Et ce n'est pas qu'une question de kilomètres, comme l'analyse notre journaliste Julien Peyron, qui pointe l'ancrage de plus en plus profond de la Chine dans le camp anti-occidental. Xi Jinping, malgré les demandes insistantes de l'Élysée – c'est quand même les 60 ans des relations diplomatiques entre les deux pays ! –, a même refusé de consacrer à la seule France sa première visite en Europe depuis 2019. Il s'envolera ensuite pour la Hongrie et la Serbie, les deux pays du continent dont les dirigeants sont les plus proches de la Russie. Comment on dit, en chinois, « perdre la face » ?

► INTELLIGENCE ARTIFICIELLE. L'empire du Milieu ne [...] Lire la suite