Les ours polaires en mode survie pendant le “compte à rebours” de l’été

Les ours polaires “sont des prédateurs de premier ordre, de puissants chasseurs”, rappelle le réseau canadien CBC. Mais les mauvaises nouvelles s’accumulent pour les mammifères de la région arctique, vivant sur une banquise qui se raréfie. Voilà qu’une nouvelle étude publiée dans la revue Nature Communications renforce les inquiétudes quant à leurs capacités à s’adapter au changement climatique.

Des scientifiques de l’agence américaine US Geological Survey ont suivi les activités de 20 ours polaires à l’aide d’un GPS et de caméras installés autour de leur cou pendant trois saisons d’été, de 2019 à 2022, près de la ville de Churchill dans la province canadienne du Manitoba. Forcés de se réfugier sur la terre ferme après la fonte de la glace de mer, les ursidés adoptaient un régime fait d’oiseaux, d’œufs, de baies et de plantes, explique le diffuseur canadien.

La vidéo de l’US Geological Survey, raconte The Globe and Mail, montre “des scènes de quête de nourriture, de chasse de petits animaux le long du rivage ainsi que des ours se rencontrant et jouant”.

“Combien de temps peuvent-ils survivre ?”

Comme les experts l’avaient anticipé, certains ours ont réduit leurs activités et vécu de leurs réserves de graisse pendant la belle saison. Mais l’étude a aussi démontré que la majorité d’entre eux ont maigri de façon substantielle – 1 kilogramme par jour en moyenne. “C’est un genre de compte à rebours”, confie au quotidien de Toronto l’auteur principal, Anthony Pagano, biologiste à l’Alaska Science Center : “combien de temps peuvent-ils survivre en perdant autant de poids ?”

Car la saison estivale s’allonge. Actuellement, ajoute le journal, les ours passent environ trois semaines de plus sur la terre ferme que dans les années 1980, soit un total de près de cent trente jours. Anthony Pagano signale qu’il a été estimé qu’un mâle adulte pourrait être menacé par la faim lorsque son séjour loin de la banquise dépassera cent quatre-vingts jours.

La CBC note que l’ours polaire est classé comme espèce vulnérable par l’Union internationale pour la conservation de la nature, principalement en raison du recul de la banquise.

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