“Une opportunité post-Brexit” : le Royaume-Uni va intégrer le Partenariat de libre-échange transpacifique

“Enfin, nous saisissons les opportunités offertes par le Brexit”, s’enthousiasme The Spectator, à Londres. Deux ans après sa demande d’adhésion, déposée dans la foulée de son départ définitif de l’Union européenne, le Royaume-Uni a officiellement reçu une réponse favorable des onze membres du Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP), vendredi 31 mars. “C’est une étape importante dans le développement du bloc, souligne Nikkei Asia. Les frontières du traité de libre-échange s’étendent désormais jusqu’à l’Europe.”

Et vice versa. “À travers sa participation, le Royaume-Uni table sur la croissance économique de l’Asie. L’initiative permet également à Londres de souligner sa présence sur la scène internationale.”

Les membres actuels (Japon, Australie, Singapour, Malaisie, Vietnam, Brunei, Nouvelle-Zélande, Canada, Mexique, Pérou et Chili) visent “une intégration formelle du Royaume-Uni en juillet prochain”. “Le PTPGP avait pris forme en 2018, précise le média japonais, au lendemain du retrait des États-Unis de ce qui était appelé jusqu’alors le Partenariat transpacifique, ou TPP.”

“Le Royaume-Uni avait quant à lui déposé sa candidature dans le cadre de son ambition d’accorder une plus grande importance à la zone indo-pacifique après le Brexit, symbolisé également par la signature du pacte Aukus.”

Une importance stratégique

Londres s’assure ainsi l’accès à un marché de 430 millions d’habitants, au poids économique estimé à 13 % du PIB mondial. “Il s’agit pour Londres de l’accord commercial le plus important scellé depuis sa sortie de l’UE, note CNN, aux États-Unis. Quelque 99 % des marchandises exportées par les Britanniques vers les autres pays du PTPGP peuvent prétendre à une exemption de droits de douane, du fromage aux voitures en passant par le whisky.”

Ces avantages, se félicite The Spectator, “ne se suffiront pas à eux-mêmes”. L’idée, poursuit l’hebdomadaire conservateur pro-Brexit, “est d’alimenter la stratégie économique britannique à long terme”. Le Financial Times, de son côté, récuse tout optimisme. “De l’aveu même du gouvernement, le gain pour l’économie britannique sera minime, et n’augmentera le PIB que de 0,08 %, tempère le journal aux pages saumon. Pas de quoi compenser l’inflexion du commerce avec l’UE provoquée par le Brexit.”

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