Obey n’a pas du tout aimé que Jordan Bardella se réapproprie l’une de ses œuvres

Jordan Bardella, ici dans une vidéo sur sa chaîne YouTube, lundi 17 juin.
Capture d’écran YouTube Jordan Bardella, ici dans une vidéo sur sa chaîne YouTube, lundi 17 juin.

POLITIQUE - Jordan Bardella dans le viseur d’Obey ? Ce lundi 17 juin, l’artiste américain, de son vrai nom Shepard Fairey, a pris la parole dans les colonnes du Monde pour dénoncer l’utilisation d’une de ses œuvres dans deux récentes vidéos du président du Rassemblement national, mises en ligne les 13 et 17 juin.

Il s’agit de la reproduction d’une lithographie de l’artiste aux couleurs bleu blanc rouge, sur laquelle on peut lire « Liberté, égalité, fraternité » et voir une Marianne dessinée en noir et blanc au centre.

« L’extrême droite détourne de son sens une image qui symbolise la fraternité et le vivre-ensemble, pour lui faire dire tout autre chose, le repli nationaliste », constate Obey, interrogé par M, le magazine du Monde. Emmanuel Macron, qui avait lui-même accroché l’œuvre dans un espace du palais de l’Élysée en 2017, « était un meilleur choix que Marine Le Pen », ajoute l’artiste.

À l’origine, ce dessin relevant du tract politique et de l’iconographie Art nouveau avait été pensé en soutien aux victimes des attentats du 13 novembre 2015, avant d’être décliné l’année suivante en une fresque gigantesque dans le 13e arrondissement de Paris sur un immeuble du boulevard Vincent Auriol. L’image, elle, est disponible en open source sur le site d’Obey pour permettre à chacun de la télécharger.

« Cette Marianne a quelque chose d’universel, elle fait sens pour tout le monde, poursuit Obey, toujours dans Le Monde. Elle n’appartient à aucun parti politique. » Contacté par le quotidien, le parti d’extrême droite ne s’est, lui, pas prononcé sur l’utilisation de cette image.

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