Nupes: LFI et EELV ouvrent le bal des universités d'été ce jeudi, avant le PS et le PCF vendredi

Nupes: LFI et EELV ouvrent le bal des universités d'été ce jeudi, avant le PS et le PCF vendredi

La France insoumise et EELV effectuent leur rentrée ce jeudi lors de leurs universités d'été respectives près de Valence et à Grenoble, les premiers dans une position de force à gauche, les seconds avec le congrès de décembre en ligne de mire.

Les deux autres composantes de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), le Parti socialiste et le Parti communiste français, inaugureront les leurs vendredi à Blois et Strasbourg.

Dès cet après-midi lors de l'université d'été des insoumis, une conférence réunira les principaux négociateurs de l'union de la gauche, afin de refaire le film de ces jours et nuits historiques où LFI, EELV, PCF et PS se sont rassemblés.

Le retour de Mélenchon

Les "Amphis" signent aussi le retour médiatique et politique de Jean-Luc Mélenchon. Après s'être exprimé devant les jeunes insoumis mardi, il tiendra vendredi soir une conférence devant les militants: son "bilan 2022 de la stratégie de la révolution citoyenne"

Les "débats" avec des membres du gouvernement et de la droite, manière d'affirmer que LFI est la première opposition, commenceront eux aussi vendredi, avec la présence des ministres Marlène Schiappa et Clément Beaune.

Les écologistes, rassemblés pour leur part dans la ville d'Eric Piolle, seront davantage accaparés par leur stratégie de moyen et long terme. En effet, si le programme officiel fait la part belle aux 23 députés élus, puis aux partenaires de la Nupes et à l'Europe, les travées devraient bruisser des conversations sur le congrès de décembre.

Quel avenir pour EELV?

Marine Tondelier, pressentie pour briguer la succession de Julien Bayou à la tête du parti, a publié ce week-end une tribune dans le JDD appelant à "refonder" EELV pour élargir l'audience des Verts, sonnés par les 4,6% seulement de leur candidat Yannick Jadot à la présidentielle. Celui-ci, situé à la droite du parti, a apporté sa signature à cette proposition.

La gauche du parti a aussi pris position par la voix du porte-parole Alain Coulombel, qui a exhorté les écologistes à ne pas se replier sur des débats identitaires et à cultiver l'ouverture, notamment à gauche. Une position similaire à la finaliste de la primaire Sandrine Rousseau, qui pourrait être représentée au congrès par l'une de ses proches, Mélissa Camara.

Le pôle écologiste, formé par EELV et ses alliés Générations et Génération écologie, hérite du résultat peu lisible de la primaire de 2021, qui au premier tour l'avait écartelé entre quatre grandes lignes d'un poids très proche: celles de Yannick Jadot, Sandrine Rousseau, Delphine Batho et Eric Piolle.

Le discours du secrétaire national d'EELV Julien Bayou, jeudi soir, devrait donner de premières pistes. Sceptiques face à la proposition par LFI de reconduire la Nupes pour les européennes de 2024, les Verts n'ont pas renoncé définitivement à exercer le leadership à gauche.

Article original publié sur BFMTV.com