Nucléaire : l'Iran agite de nouvelles menaces

L'Iran menace de redémarrer des centrifugeuses désactivées et d'accroître encore son enrichissement d'uranium, jusqu'à 20 %. Un taux qui s'élèverait à 4,5 % aujourd'hui, et dépasserait déjà les limites imposées par le traité de 2015 sur le nucléaire iranien. Téhéran a dit s'affranchir de cet accord, dont Washington s'est retiré l'an dernier. Mais Bruxelles appelle à revenir aux termes de ce pacte. "Nous avons demandé à l'Iran de ne pas prendre de nouvelles mesures qui compromettraient l'accord sur le nucléaire", a déclaré Maja Kocijancic, porte-parole de la diplomatie européenne, "et nous l'exhortons à cesser et à revenir sur ses activités qui sont contraires aux engagements pris dans ce cadre. Cela inclut la production d'uranium enrichi au-delà de la limite imposée par cet accord". Ce dimanche, Téhéran a donné 60 jours aux partenaires de l'accord de Vienne pour répondre à ses demandes sous peine de rompre d'autres engagements pris dans le cadre de cet accord. "Si les autres pays parties à l'accord, en particulier les Européens, ne respectent pas rigoureusement leurs engagements et se contentent de parler", indique Abbas Mousavi, porte-parole de la diplomatie iranienne, "la prochaine étape franchie par l'Iran sera plus forte, plus déterminée et plus spectaculaire". L'Iran, privé des bénéfices économiques attendus par l'accord sur le nucléaire, espère ainsi contourner les mesures drastiques prises par les Etats-Unis, alors que le chef de la diplomatie américaine a encore promis ce dimanche "plus d'isolement et de sanctions".